24-25 octobre 2019
Une série de plusieurs jours consécutifs de beau temps est annoncée. Je décide alors d’effectuer un petit séjour dans le Queyras. Je reste une nouvelle fois indécis ce jeudi matin…la perturbation est encore présente dans les Hautes-Alpes mais il est prévu la fin du mauvais temps en début de soirée. C’est sans doute là l’occasion d’y trouver de belles ambiances. Je pars donc de chez moi vers 13h, trois heures de route m’attendent. Sur le trajet, je suis assez émerveillé par la beauté des paysages, notamment vers le col du Lautaret, pris dans la brume.
Vers 16h me voilà au départ de la petite balade que j’avais effectuée au solstice d’été 2018 : la crête du Tronchet (2592 m). Le temps est très couvert, le brouillard accroche les sommets et il fait relativement frais : 4°C. Après une vingtaine de minutes, je trouve la neige sur les sols, sous le lac de Souliers. Un fin manteau blanc recouvre le secteur, sur une épaisseur de 5-10 cm. Je poursuis jusqu’à la crête pour installer la tente sur un replat. Alors que je pensais que c’était peine perdue pour le coucher de soleil, la brume s’est temporairement écartée pour me laisser profiter du brasier à l’ouest. Inespéré.
Je retourne ensuite sous la tente pour manger puis aller dormir, tandis que j’entends le grésil tomber. Je passe la tête dehors : je suis dans un brouillard dense et bien givrant. La nuit, réveillé par le froid, je regarde de nouveau à l’extérieur : un ciel étoilé ! Mais par -5°C, je préfère rester calfeutré dans mon duvet !
Par contre, au petit matin, lorsque le réveil sonne à 7h, je me dépêche de sortir : les nuages d’altitude commencent à rougir. Je me rends au bout de la crête pour immortaliser les couleurs exceptionnelles dans le ciel, qui brossent toutes les couleurs chaudes, du jaune au rouge. Spectacle assez éphémère car qui dit voiles d’altitude, dit absence de lever de soleil. Les paysages retrouvent de faibles contrastes, jusque vers 10h quand le soleil atteint le ciel bleu.
De très belles conditions pour cette première sortie dans le Queyras, qui récompensent le fait d’avoir bravé le froid et l’humidité…