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Sylvain Clapot - Photographe > Montagne > Vanoise

Vanoise

Lac Blanc (2434 m) – Vanoise
Lac Blanc (2434 m) – Vanoise
18 septembre 2024 In Vanoise No Comment

Randonnée au Lac Blanc en Vanoise avec nuitée au refuge de Péclet-Polset – Septembre 2024

Le choix de la destination

Septembre. Les montagnes savoyardes se sont vidées de leur horde de touristes, le moment idéal pour aller arpenter les sentiers habituellement surfréquentés. C’est donc tout naturellement que je m’oriente vers le massif de la Vanoise et l’intérieur du Parc National. Les refuges se sont également taris de leurs hôtes, on passe d’un service hôtelier à quelque chose de plus rustique et spartiate, davantage en accord avec ma conception de la montagne.

Cela reste néanmoins la seule solution pour passer la nuit dans le parc, puisque tout bivouac y est prohibé. Plusieurs secteurs m’attirent, mais c’est finalement du côté de Péclet-Polset que je jette mon dévolu. La dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était il y a 15 ans, en 2009, lors d’une douloureuse virée qui s’était terminée en tendinite, près de 10 km de marche éprouvante pour retourner au parking de l’Orgère, la patte boiteuse, après avoir tutoyé le glacier de Gébroulaz.

Cette fois, c’est du côté de Pralognan que l’ascension va s’effectuer. La voiture est stationnée au bout de la route autorisée, au parking du Pont de la Pêche (1750 m), il est midi moins quart. La météo annonce une petite dégradation dans l’après-midi, ce qui justifie ce départ plus précoce qu’à l’accoutumée.

La vallée de Chavière jusqu’au refuge de Péclet-Polset

C’est sous un ciel bleu azur, ponctué de cumulus débonnaires, que l’ascension débute. Celle-ci s’annonce plus longue que difficile. Il s’agit en effet de remonter une grande partie de la vallée du Doron de Chavière, sur le GR55 qui emprunte une piste carrossable à flanc de versant. Les marmottes, dodues, animent l’ensemble du parcours, par leur cri et leur démarche pataude. Le fond de l’air est frais mais le soleil s’avère piquant. Toutefois, celui-ci va peu à peu disparaitre derrière les imposants nuages qui se forment au-dessus des glaciers de la Vanoise. L’atmosphère se refroidit tandis que le dénivelé est avalé progressivement. A mi-chemin, les premières gouttes font leur apparition. D’abord insignifiantes, elles deviennent un peu plus ennuyeuses, d’autant qu’un vent froid rend la chose désagréable. Vers 15 heures, le refuge est atteint.

Crépuscule en Vanoise

Rapidement, le beau temps revient, l’occasion d’aller jeter un œil au lac Blanc à 10 minutes de marche. Son esthétisme est prometteur pour le lendemain matin. Le repérage se poursuit au niveau de la crête au nord du refuge. Elle surplombe l’ensemble du vallon, avec quelques sommets locaux, notamment le Grand Bec dominant Pralognan. Ici, le vent en provenance du Col de Chavière y est particulièrement virulent. Je reste longtemps à contempler le paysage, avec ces nuages qui défilent dans le ciel et dont les ombres projetées sur les versants donnent un caractère hypnotique à la scène. Le jour se meurt peu à peu, les lumières se parent de teintes chaudes, rendant incandescentes les cimes, avant que la nuit plonge les lieux dans une obscurité somme toute relative, pleine Lune oblige.

Dans la pénombre, je regagne le refuge. Le petit dortoir d’hiver est presque plein, une bonne dizaine de personnes est répartie dans les différents lits superposés. N’étant pas habitué à cette promiscuité, le sommeil est très superficiel et ponctué de nombreux réveils, entre la chaleur et les bruits, aussi bien permanents que ponctuels.

Lever du soleil au Lac Blanc

Le lendemain matin, à 6h30, je suis le premier à sortir de la bâtisse. Dehors, la nuit s’achève, les lueurs de l’aube naissent à l’horizon. Je me dirige aux abords du lac Blanc, dont le potentiel photogénique est maximal pour le lever du soleil, de par son exposition. Pourtant, les minutes défilent, mais les lumières sont absentes. Espérant un rougeoiement sur le Roc du Soufre, je déchante. Derrière moi, les imposantes montagnes du cœur de la Vanoise constituent un masque naturel pour les précieux premiers rayons.

C’est presque une demi-heure après avoir franchi l’horizon que l’étoile illumine enfin les cimes qui me font face. Malgré l’absence des couleurs orangées, le spectacle pour les yeux est total. Le vent ayant disparu, aucune ondulation ne vient perturber la surface du lac. Les eaux turquoise, subtilement laiteuses, reflètent alors parfaitement le paysage, qui se zèbre d’ombre et de lumière au gré des bancs nuageux défilant derrière moi. Le panorama digne d’une carte postale m’occupe un bon moment.

Je rejoins ensuite le refuge pour manger et plier les affaires. Vers 9h30, je suis le dernier à quitter les lieux. Il faudra bien 2h30 pour rebrousser chemin. Quelques marmottes peu farouches agrémentent l’itinéraire et viennent conclure ce beau périple en Vanoise.

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Lacs de Plan Richard (2481 m) – Vanoise
Lacs de Plan Richard (2481 m) – Vanoise
23 juillet 2023 In Vanoise No Comment

Le beau temps estival continue de s’épandre dans les Alpes. Pour fuir la chaleur associée, c’est naturellement vers les sommets qu’il faut se diriger. La lumière n’étant pas intéressante ces derniers jours et la nuit sans Lune annoncée, l’approche sera axée autour des paysages nocturnes. Plusieurs conditions sont requises : zone sans pollution lumineuse, présence d’un point d’eau pour les reflets cosmiques et un peu d’inédit en termes de secteur. Le repérage me conduit du côté de la Tarentaise et le massif de la Vanoise, à quelques centaines de mètres de la limite du parc national, pour pouvoir bivouaquer en tout légalité (quelle tristesse de devoir accoler ces deux termes…). L’objectif est la zone des lacs de Plan Richard, depuis Rosuel (Peisey-Nancroix), terminus de la Route Départementale 87. Au programme : près de 950 mètres de dénivelé pour environ 8 km d’approche. Vacances estivales et beau temps obligent, l’imposant parking est déjà bien rempli en début d’après-midi, mais peu de craintes à avoir, les touristes n’iront pas dans l’espace convoité.

La première partie consiste à contourner l’épaule formée par la base de l’Aliet de l’Aiguille Motte, en rive gauche du Ponturin, partagée entre boisements et zones ouvertes. De part et d’autre, les imposantes murailles rocheuses, tutoyant le ciel, veillent aux pèlerins des sentiers, notamment le Mont Pourri, à l’allure hostile sous cet angle. Le regard se perd dans les nombreuses cascades sillonnant les alpages, où paissent çà et là quantité de vaches.

Vers 2000 mètres, derrière une moraine, le parcours s’adoucit nettement, se transformant en faux plat. Pendant trois kilomètres, il arpente le fond du vallon, dévoilant de nouvelles cimes de la Vanoise, et au bout duquel est blotti le vaste lac de la Plagne. Un peu plus loin, un drapeau de la Savoie annonce le refuge d’Entre le Lac. Une multitude de personnes y est amassée, pas question de vivre l’expérience de la montagne dans la foule, la solitude et la quiétude ne sont plus qu’à une heure de marche ! Le chemin balisé est quitté pour basculer sur une sente bien tracée, remontant de façon franche dans le vallon à l’ouest. Sur quelques mètres, plus haut, l’itinéraire est déchiqueté par un couloir mis à nu et rocailleux, formé par des crues torrentielles. Une cicatrice marquée dans le paysage. Sur les coups des 19 heures, après une longue mais régulière ascension, la partie inférieure des lacs est atteinte. Elle est tapissée de zones humides et de tourbières, ainsi qu’un lac au pied du versant. L’arrivée coïncide avec la révérence du Soleil derrière la crête du Dôme des Pichères, dépassant les 3000 m.

Le lieu de bivouac, protégé de la petite bise descendant du Col de l’Aliet, est trouvé sur l’un des nombreux replats. Un bref repérage est effectué, quelques gouilles d’eau satisferont la quête du jour. Comme pressenti, les couleurs du crépuscule sont ternes et fades, inutile d’insister, mieux vaut se reposer pour la nuit chargée qui s’annonce.
Peu après minuit, le maigre croissant de Lune s’en est allé derrière l’horizon, laissant place à un ciel parfaitement sombre, ponctué d’astres scintillants. Je suis venu pour elle, la voici qui s’élance dans la pénombre : la Voie Lactée. Pendant une bonne partie de la nuit, je tâche de l’immortaliser : panorama, reflet sur l’eau, timelapse et pose (très) longue, un sommeil haché jusqu’à 4h du matin.

Les premières lueurs de l’aube m’éveillent. Le ciel d’un bleu uniforme et les lumières insipides ont raison de moi, la sieste est prolongée. Depuis quelques heures, après une accalmie, le vent s’est de nouveau levé, trahissant la sensation de chaleur avec l’arrivée du soleil. Quelques victuailles englouties pour reprendre de l’énergie, il est ensuite temps d’entamer le retour. Il aura fallu 3 heures pour retrouver la voiture, point final d’une belle sortie en terres de Vanoise, sous un envoûtant ciel nocturne.

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Petit Mont Blanc (2680 m) – Vanoise
Petit Mont Blanc (2680 m) – Vanoise
23 juin 2022 In Vanoise No Comment

La canicule s’en est allée et a laissé place à une semaine assez chaotique, la région a été le théâtre d’une succession d’orages, de pluie et de soleil. L’incertitude plane également sur les conditions météo attendues, une fenêtre de beau temps semble se profiler dans l’extrême est des deux Savoie. Il n’en fallait pas moins pour me décider à enfiler les chaussures, à l’assaut des cimes. Le dévolu est jeté sur le massif de la Vanoise, tout en évitant scrupuleusement le cœur du parc national, bien trop restrictif sur les activités possibles. C’est donc du côté de Pralognan et la rive gauche du Doron de Chavière que se dérouleront les festivités. Il est 14h45 quand j’attaque les premières foulées depuis le hameau des Prioux (1711 m). L’air est plutôt frais, le soleil est obstrué par de vastes nuages aux teintes sombres, laissant planer le doute sur la météo des prochaines heures. Ces paramètres sont néanmoins en faveur d’une ascension rapide, accompagnée par les nombreuses marmottes, puis deux paisibles bouquetins aux abords du Col du Mône (2533 m). D’ici, l’objectif du jour est à quelques enjambées, il s’agit du Petit Mont Blanc (2680 m). Il tire son nom de sa nature géologique, dominée par les gypses, dont la blancheur rappelle les neiges éternelles du toit de l’Europe. Elle confère au lieu une impression lunaire, par sa surface polie et ponctuée de grandes dépressions formées par les entonnoirs de dissolution. Il ne m’aura fallu que 2h30 pour atteindre le sommet et ses quelque 950 mètres de dénivelé. Le panorama à 360 degrés vaut le détour, entre la Grande Casse qui me fait face, les glaciers de la Vanoise aux miroitements turquoise et tous les autres sommets rocailleux avoisinant les 3000 m.

A l’ouest, à quelques dizaines de kilomètres de là, il pleut, ce qui se traduit dans le ciel par une forte densité de nuages. L’absence de pluie ici doit son salut uniquement grâce à un vent du sud régnant dans le secteur, m’obligeant à trouver un endroit moins exposé pour y fixer mon abri. En dépit de la nébulosité, Dame Nature m’offre un magnifique spectacle au crépuscule, grâce à des percées de lumière prophétiques, illuminant cimes et versant de rayons limpides du plus bel effet.

La nuit investit les Alpes. L’absence de Lune me permet alors de capter la Voie Lactée, particulièrement visible en ces coins retirés de la civilisation. Néanmoins, le vent est tenace. Pire, il s’accentue vers 2-3 heures. La tente entame alors une longue et interminable litanie, tiraillée de toutes parts. A l’intérieur, la sensation d’être dans un sèche-linge est assez prononcée, difficile sinon impossible de trouver le sommeil dans de telles conditions.

Mois de juin oblige, déjà les premières lueurs de l’aube se manifestent à l’horizon. La Grande Casse s’est coiffée d’une couche nuageuse, tandis que les cieux se parent d’une éphémère mais puissante teinte chaude, embrasant le paysage durant quelques minutes.

Un autre spectacle se profile aux abords du point culminant de la Savoie. Au bénéfice d’une ouverture dans le relief, probablement au niveau du Col de la Grande Casse, le soleil diffuse ses rais dorés, contrastant avec l’austérité du glacier pris dans la brume. Cette juxtaposition d’ambiances opposées crée une scène particulièrement unique. Après le festival de la veille, l’aube m’aura réservée de belles surprises, compensant la quasi-absence de repos nocturne.

C’est sous un vent à décorner les bœufs que je quitte ce Petit Mont Blanc, les souvenirs plein la tête et les cartes mémoire remplies de belles images.

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Lac de Lanserlia (2750 m) – Vanoise
Lac de Lanserlia (2750 m) – Vanoise
12 octobre 2021 In Vanoise No Comment

L’acte II de mon périple automnal m’emmène cette fois un peu plus en amont de la vallée de la Maurienne, du côté de la Vanoise. Direction le parking de Bellecombe (2304 m), au terme d’une longue ascension en voiture depuis Termignon. Je me restaure dans ce bain de soleil, quoiqu’un peu frais (9°C). Mon objectif du jour est le secteur des lacs de Lanserlia, moyennant 500 mètres de dénivelé environ. La fatigue de la descente du matin se fait sentir dans les jambes, la progression s’effectue à petit rythme, ponctuée de plusieurs arrêts pour contempler les glaciers qui me font face (et reprendre mon souffle). En un peu moins de 2 heures, le col est atteint (2780 m). Le reste n’est qu’une formalité, l’un des trois lacs que je convoite se situant juste en contrebas. Le paysage est somptueux, les versants sont saupoudrés de neige, tandis que le lac vit ses derniers jours avant la longue hibernation, sous l’épaisseur de glace qui ne devrait pas tarder à se former.

Je reste un long moment près du plan d’eau à lézarder, perdu dans mes pensées, dans un silence religieux. En cette période, les touristes ont déserté et rares sont les randonneurs à venir ici, tout cela n’en est que plus agréable. L’ombre gagnant le lac, je grimpe sur un promontoire pour profiter des chaleureux rayons de soleil. Contrairement à la veille, il n’y a pas la moindre once de vent, le ciel bleu se pare quant à lui de quelques cirrus débonnaires, annonciateurs de conditions anticycloniques.

Vers 18h30, le jour commence à lentement tirer sa révérence. Je me positionne au bord du lac, devant l’imposant Grand Roc Noir qui, pour le coup, ne porte bien son nom qu’à moitié, maculé de blanc pour plusieurs mois. C’est son reflet que je suis venu chercher ici. Au fur et à mesure que le soleil approche de l’horizon, les sommets se transforment en cendres incandescentes jusqu’à l’extinction des feux. Mais le spectacle n’en est pas fini pour autant. Alors que je rassemble petit à petit mes affaires, je garde un œil sur le secteur : au nord-est, la base du ciel se pare de mille et une couleurs chaudes, tandis qu’à l’ouest des nuages élevés prennent des tonalités vermeilles. Les lieux s’imprègnent alors d’une teinte surréaliste, dans les tons roses à violacés. C’est le début de l’heure bleue. Diantre, quelle atmosphère ! Les contrastes explosent, le Grand Roc Noir et son versant pourraient presque être palpables tant le relief est marqué. La neige fraîche tranche avec les falaises sombres, la montagne claire se détache d’un ciel devenu bleu saphir, tandis que les cimes se parent d’une étrange couleur mauve. La nature a donné là une séquence particulièrement surprenante, avant d’entrer en sommeil pour de longues heures, tout comme moi, qui ne vais pas sortir de mon abri, bien au chaud dans mon duvet.

Le lendemain matin, aux premières lueurs de l’aube, je scrute les environs. L’endroit n’est pas adapté pour immortaliser le lever de soleil, dans cette cuvette à contre-jour. Il aurait fallu grimper à la Pointe de Lanserlia pour admirer la Grande Casse s’illuminer. Trop tard, et pas le courage d’y aller, je retourne au parking de Bellecombe, le sentiment d’avoir vécu la veille un moment privilégié face à ce géant de la Vanoise.

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