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Sylvain Clapot - Photographe > 2025

2025

Secteur du vallon du Clou (2362 m) – Alpes Grées
Secteur du vallon du Clou (2362 m) – Alpes Grées
31 mai 2025 In Alpes Grées No Comment

Bivouac dans le secteur du vallon du Clou (2362 m), massif des Alpes Grées, le 30 et 31 mai 2025

Le choix de la destination

On poursuit l’optimisation du week-end de l’Ascension afin de profiter des Alpes. Quittant les terres du Beaufortain, où la foule cycliste et motorisée s’est donnée rendez-vous, je bascule côté Tarentaise sur Bourg-Saint-Maurice. Je remonte la vallée direction Sainte-Foy-Tarentaise, jusqu’à atteindre le parking de l’Echaillon (1805 m). Celui-ci s’accède depuis la station, via une route, puis une piste qui serpente dans la forêt. Il s’agit d’un des deux principaux points de départ pour atteindre le célèbre hameau du Monal. Sous le grésillement de la ligne très haute tension qui surplombe la zone de stationnement, j’entame la sortie aux alentours de 14h30.

Hier, la fraîche bise m’avait accompagné tout le long du parcours. Les conditions du jour sont tout autre : les nuages ont été chassés, dévoilant un ciel d’un bleu vif et uniforme, où le soleil règne sans partage. Les températures ont quant à elles bondi en flèche. Malgré l’altitude honorable, la chaleur se fait sentir dès les premières foulées.

La visite du Monal et ses environs est devenue au fil des années une sorte de rituel, une tradition, que de traverser ce site classé, tant le cadre y est inspirant. Ayant plutôt l’habitude de m’y rendre en octobre, lorsque les mélèzes dorés subliment les lieux, c’est la première fois que j’y vais si tôt dans la saison. Les résineux tapissant le versant ont revêtu leurs aiguilles d’un vert tendre, contrastant avec les sommets encore densément enneigés.

L’objectif du jour est de sortir des sentiers battus, en allant explorer plus en profondeur un endroit repéré l’automne dernier, à quelques encablures du lac du Clou. Le potentiel y avait été jugé prometteur par les différents points de vue qu’il propose.

Cap vers le vallon du Clou

Sous un soleil de plomb, je poursuis l’ascension à bon rythme. Les paysages gagnent en majesté au fur et à mesure de la montée, jusqu’à atteindre un point significatif près du barrage. Au caractère impressionnant du Mont Pourri d’un côté répond la vastitude du vallon du Clou et de toutes les cimes qui le ceinturent.

Plusieurs gouttes de sueur plus tard, le lac est atteint. Niché dans un creux du relief, il est encore pris dans les glaces, bien que la débâcle soit à l’œuvre.

Je bifurque sur la gauche, pour me diriger en hors-sentier en direction des Monts, relief bordant le sud-ouest du plan d’eau. A l’extrémité se trouve un replat bénéficiant de points de vue intéressants à la fois sur le vallon du Clou et le Monal. Quelques mares gorgées par la fonte des neiges complètent le tableau, avec déjà des compositions qui fusent dans ma tête. Pendant plusieurs heures, je lézarde sous le soleil diffusant ses rayons brûlants, puis j’installe la tente sur des herbes encore jaunies par un hiver trop long.
Au loin, des bruits attirent l’attention : des jeunes bouquetins, curieux, surveillent le pèlerin que je suis, avant de continuer leur occupation. De l’autre côté, des vrombissements sourds surgissent de la montagne. Celle-ci vomit ses trop-pleins de neige surchauffée par ce vendredi quasi caniculaire, dévalant les couloirs avec véhémence.

L’astre ardent continue son inexorable course vers l’horizon, puis délivre dans ses dernières minutes ses rais chargés de teintes orangées. Les sommets alentours se transforment temporairement en braises incandescentes, sous un ciel hélas totalement dépourvu de nuages. Les petits plans d’eau repérés prennent là tout leur intérêt, reflétant à merveille ce décor. Aux dernières cimes consumées succède l’heure bleue, ultime souffle des paysages avant la conquête de l’obscurité. Seul un fin croissant de Lune illumine le céleste, peu à peu rejoint par d’innombrables scintillements d’étoiles.

Sous la Voie lactée

Le coup de chaud temporaire sévissant en France se ressent également durant la nuit, relativement douce, sans humidité ni vent. Les photons emmagasinés toute la journée semblent rejaillir de mon corps, je peine à trouver le sommeil malgré les épaisseurs enlevées. Finalement, je ressors de la tente à 1h30 pour capter la Voie lactée. Cette dernière s’élance en arc de cercle de la Pointe de la Foglietta aux rochers de Pierre Pointe. Un peu plus tard, les mares jouent de nouveau leur rôle, avec les reflets estompés du dôme étoilé. La sérénité du moment n’est chahutée que par les avalanches qui se poursuivent sur la montagne en face, cette géante rendu mystérieuse et menaçante par la nuit.

Pris d’épuisement, et sous un insolent ciel clair, l’impasse est faite sur l’aube, préférant profiter des premières heures du jour sous mon abri, jusqu’en milieu de matinée. Entre temps, le ciel s’est orné de cirrus, n’altérant cependant pas la lourdeur de l’atmosphère.

Peu avant midi, la voiture est retrouvée, épilogue d’une belle sortie en terres tarines.

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Crête des Gittes (2538 m) – Beaufortain
Crête des Gittes (2538 m) – Beaufortain
30 mai 2025 In Beaufortain No Comment

Bivouac sous la crête des Gittes (2538 m) dans le massif du Beaufortain, 29 et 30 mai 2025.

Le choix de la destination

Ce dernier week-end de mai s’achève de la plus belle des manières, avec le long pont de l’Ascension. Une fois n’est pas coutume, une fenêtre de beau temps s’intercale durant ces quelques jours, l’occasion d’aller parcourir les montagnes de Savoie. La neige, encore bien présente en altitude, empêche de faire des boucles engagées par-delà les cols à plus de 2500 mètres. Il faut encore opter pour les parcours exposés sud, plus sécuritaires. C’est donc deux randonnées indépendantes que je planifie.

La première d’entre elles me conduit, une fois de plus, du côté du Beaufortain, sur un secteur que je convoite depuis quelque temps : la crête des Gittes. Celle-ci emprunte une variante du GR5 (tour du Beaufortain), se dirigeant vers le célèbre refuge du Bonhomme.

J’opte pour le parcours le plus direct, depuis le cormet de Roselend. La météo favorable conjuguée au jour férié a attiré les visiteurs. Voitures, motos et vélos se sont donnés rendez-vous sur le bitume de la RD925, afin de profiter des panoramas offerts par l’itinéraire.

Cap sur la crête des Gittes

D’ici, l’objectif du jour est visible, me surplombant au loin, coiffé de quelques névés résiduels. Il est 14 heures quand j’entame mes premières foulées sur la piste d’alpage. Celle-ci serpente dans le versant dans une pente modérée, préservant ainsi mes mollets.

Visiblement, la carte IGN n’est pas à jour, ou alors les travaux sont récents : le chemin, qui initialement se transformait en sentier à la cote 2130 m, a été prolongé sur 200 mètres de dénivelé supplémentaire, ce qui me fait rater la sente devant me conduire au col de la Sauce. Preuve du caractère nouveau de l’aménagement, l’instabilité occasionnée par les terrassements a provoqué un glissement de terrain, ensevelissant une partie de la piste en contrebas.

Pour la dernière centaine de mètres, pas d’autre choix que de tirer dré dans l’pentu pour atteindre la crête.

Dans une ambiance aérienne, la dernière ligne droite nécessite un minimum d’attention : bien que globalement dégagé, le sentier sommital est ponctué de névés récalcitrants, où toute glissade peut aller faire visiter le vallon de la Gittaz, des centaines de mètres en aval.

Peu après 16h30, le point culminant de la crête est atteint (2538 m), dévoilant un panorama grandiose : partie méridionale du massif du Mont Blanc, Alpes grées, Vanoise, Beaufortain, Aravis, Belledonne, Bauges, sans oublier le barrage de Roselend, discrètement blotti plus bas.
Pour autant, la sensation de beau temps est altérée par de nombreux nuages et le vent, engourdissant les doigts.

Le bivouac parfait

Dans l’absolu, il serait possible d’installer la tente ici, ce qui aurait pour fâcheuse conséquence d’obstruer le passage, tout en étant ouvert aux quatre vents. Pas question de redescendre au col de la Sauce, trop loin. J’ai bien l’intention de profiter de l’esthétique de la crête lors des dernières minutes du jour. Je repère, au sud-est, un improbable replat, d’où émergent de la neige des zones herbeuses, à une centaine de mètres en contrebas. L’endroit s’annonce idéal, il constituera de plus un abri du vent. J’y installe ma tente avec une vue quatre étoiles, puis remonte sur le sommet, observer le lent déclin du jour.

Festival au coucher de soleil

Le ciel est zébré d’innombrables nuages élevés, à travers desquels se faufilent quelques rayons illuminant les lieux. Néanmoins, les perspectives de lumières crépusculaires sont peu probables, tant l’azur est moucheté de nébulosité. Contre toute attente, lorsque l’étoile vient flirter avec l’horizon, une trouée lui permet de distiller ses rais sur les cimes alpines. Tout s’embrase soudainement, notamment le Mont Pourri, prenant des tons rose et pourpre. C’est ensuite au tour des nuages élevés de se parer de teintes chaudes, ultimes effervescences des paysages avant que la nuit ne vienne baisser le rideau. Un moment rare et inespéré !

Nuit sous les étoiles

Vers minuit, le réveil sonne, afin de profiter du ciel nocturne et d’immortaliser la Voie lactée. Celle-ci s’élance du Mont Blanc pour se jeter au-dessus du Mont Pourri. La pollution lumineuse éclairant des nuages résiduels ajoute au côté surréaliste de la scène. L’ambiance est à la fois céleste et sereine, le froid n’est pas mordant et le vent totalement absent.

A 5 heures, la sonnerie m’arrache de nouveau de mon sommeil. Il y a toujours ces voiles qui subsistent sur la frontière italienne, que les premières lueurs de l’aube viennent embraser. Le spectacle est aussi beau qu’éphémère. Rapidement, le soleil répand ses précieux rayons, dont je me délecte sous la tente qui se réchauffe peu à peu, traversée par un filet d’air des plus agréables. Le tableau est sublimé par les trilles d’une alouette des champs solitaire, fidèle compagnon des réveils en altitude. Je savoure ce moment de plénitude jusque vers 10h30 avant de remballer, poussé par la poursuite des aventures…

Vue à 360° depuis la crête des Gittes :

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Sous la montagne d’Outray (2180 m) – Beaufortain
Sous la montagne d’Outray (2180 m) – Beaufortain
25 mai 2025 In Beaufortain No Comment

Bivouac sous la montagne d’Outray, Beaufortain, 24 et 25 mai 2025

Le choix de la destination

Une petite vague de fraîcheur a envahi les Alpes ces derniers jours, recouvrant les cimes d’une pellicule blanche. Persistance de l’hiver dans cette phase avancée du printemps, ce phénomène n’a toutefois rien d’anormal à ces altitudes. Néanmoins, cela retarde d’autant les pérégrinations à plus de 2500 mètres, l’épaisseur du manteau albâtre est encore importante.

La montagne s’en trouve encore plus dangereuse, la belle saison déjà entamée en vallée n’est pas parvenue jusqu’aux plus hauts sommets. Preuve en est, des jeunes tragiquement décédés dans l’ascension de la Tournette la semaine précédente, conduisant les autorités locales à purement et simplement en interdire l’accès, le temps de retrouver des sentiers praticables.

Bien que le week-end s’annonce mitigé au niveau des conditions photographiques, je ressens une incontrôlable envie d’arpenter les Alpes. Déclinant in extremis, mais à juste titre, l’option du vendredi soir, en raison du plafond nuageux et du vent qui se sont emparés des hauts reliefs, je me résous à y aller le samedi.

Toujours dans ma quête d’explorer les coins proches de chez moi en Savoie, c’est une nouvelle fois le massif du Beaufortain qui remporte les suffrages. Il subsiste encore un secteur où je n’ai pas encore traîné mes souliers : celui de la montagne d’Outray, délimitée par Beaufort, le barrage de la Girotte et celui de la Gittaz. A défaut de belles photos en perspective, cela me servira de repérage.

En direction de la montagne d’Outray

Sous un ciel partagé entre éclaircies au sud et voile épais au nord, je m’élance depuis le parking de Plan du Mont (1506 m), tandis que les cloches du village annoncent 14 heures. L’itinéraire attaque droit dans la pente, au sein d’une paisible forêt, puis contourne tranquillement le versant jusqu’à atteindre un croisement à Outray (1820 m). A partir de là, les choses sérieuses commencent. Le sentier s’engage dans une combe exposée au nord et, comme je l’avais envisagé, la neige est de la partie sur une bonne section. Prévoyant le coup, je sors les crampons afin de gagner en accroche sur ce revêtement plutôt tassé. Un équipement plus de confort que de survie ; une glissade n’aurait pas de conséquences dramatiques, le pierrier en contrebas arrêterait ma chute.

Avec ces foulées plus lentes, ma progression est ralentie, mais au bout d’une heure, me voici au Pas d’Outray (2182 m). Le panorama se dévoile sur le cœur du Beaufortain encore enneigé, jusqu’aux Aravis, tandis que je surplombe Beaufort, blotti dans la vallée. C’est aussi l’apparition de la bise qui, conjuguée au soleil tamisé par les nuages, mord la chair. Le vent du nord à nord-ouest est annoncé. Il fait partie de ma liste des ennemis, derrière l’orage. Prévoyant de bivouaquer dans le secteur compris entre le Pas d’Outray et le col du Sallestet, je repère sur la droite un promontoire herbeux et vallonné dominant Roselend. Le lieu s’annonce plutôt favorable, il suffira de poser la tente dans un creux pour être protégé des rafales. Je m’y exécute.

Ce point de vue, mentionné sur aucune carte, propose une vision plutôt inhabituelle du barrage, bien que toute l’étendue d’eau ne soit pas observable. En revanche, on peut admirer tout le génie civil de la voûte qui me fait face. Je reste un long moment à profiter du paysage et du soleil, dans un silence qui aurait pu être total sans l’insupportable tintamarre des motos montant au col du Méraillet, puis de Roselend.
Le petit plateau derrière moi est ponctué de crocus, certains d’entre eux jaillissent des lambeaux de neige, dont l’espérance de vie se compte en jours, afin de définitivement passer le relais au printemps puis au tout proche été.

L’arrivée des nuages élevés

Le jour décline peu à peu. Tandis que notre étoile s’approche de l’horizon, un front opaque débarque du nord, obstruant progressivement l’azur. De fugaces percées consolent ma soirée avant l’envahissement des ombres. Comme prévu, le coucher de soleil n’a pas eu lieu.

Je rejoins ma tente à la tombée de la nuit, le thermomètre indique 1°C, température fraîche s’il en est, mais totalement supportable en l’absence de vent.

Vers 1h30 le réveil sonne. Je m’extirpe du duvet pour quelques images nocturnes, mais le voile est toujours là, les étoiles peu visibles, inutile d’insister.

Par acquis de conscience, l’alarme du téléphone retentit de nouveau à 5h30, à l’est et au-dessus de ma tête, l’atmosphère est totalement bouchée : il n’y aura aucune couleur matinale.

Le sommeil m’emporte une nouvelle fois, jusqu’à 8h. Peu à peu le voile se déchire et laisse place à un beau temps. L’esthétique du ciel se voit cependant meurtrie par une multitude de zébrures blanches, dues à la circulation des avions. Les lieux retrouvent un calme inhabituel pour un dimanche matin de mai et, pour cause : la route du cormet de Roselend est fermée de 8h à 12h30 en raison d’une épreuve cycliste. Motos et grosses cylindrées s’en sont allées nuire d’autres cols alpins. Dans ce silence diurne reconquis, je profite encore de la quiétude du lieu avant d’entamer le chemin du retour vers 11h, puis de retrouver la voiture quatre-vingt-dix minutes plus tard.

Peu d’images rapportées de cette sortie, mais une reconnaissance des lieux bienvenue lorsque les conditions seront réunies, l’endroit a clairement du potentiel, loin des chemins connus du Beaufortain.

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Pointe de Mandallaz (2277 m) – Aravis
Pointe de Mandallaz (2277 m) – Aravis
17 mai 2025 In Aravis No Comment

Bivouac sous la pointe de Mandallaz dans les Aravis (16 et 17 mai 2025).

Le choix de la sortie

Après une première semaine de mai désastreuse sur le plan météorologique, évoquant un lugubre novembre, entre pluie, brouillard et froid, le beau temps a fait son grand retour. Les Préalpes ont revêtu leur draperie d’un vert étincelant, de la base jusqu’aux alpages, tandis que sommets et combes secrètes se délestent des excédents neigeux. Les oiseaux chantent à tue-tête, les fleurs décorent prairies et jardins : le printemps bat son plein.

Les orages vespéraux, témoins de l’instabilité des masses d’air des derniers jours, se tarissent progressivement. Les conditions sont réunies pour tenter une escapade montagnarde. Pour autant, au-dessus de 2000 mètres, la neige est encore bien présente, il faut alors sélectionner des secteurs favorablement exposés. Le choix se porte tout naturellement du côté des Aravis avec la tête de l’Aulp (2129 m), jamais explorée jusqu’alors. Direction la fameuse route de la soif, piste longeant le flanc oriental du massif entre le col de l’Arpettaz et celui des Aravis, pour s’arrêter au niveau du parking de Merdassier du milieu (1598 m). Le ciel, d’un bleu pur seulement trahi par quelques nuages débonnaires, se déploie au-dessus des cimes. Mon objectif est visible d’ici, me dominant abruptement.

Une montée raide à flanc de versant

Difficile de croire qu’un sentier se faufile dans cette pente aussi raide, pourtant l’itinéraire est bien indiqué. Les cloches sonnent 17h quand j’entame les premières foulées, dré dans l’pentu. La brise souffle déjà, un vent modéré est annoncé par les prévisionnistes, de mauvais augure, moi qui souhaite planter la tente sur le sommet. En moins de cinquante minutes, les 400 mètres de dénivelé qui me séparent du col du Tardif sont avalés.

A gauche, la tête de l’Aulp se dévoile. Des névés encombrent la partie sommitale, là où circule le chemin. Sans crampons, et avec une pente vertigineuse où toute glissade peut s’avérer dramatique, je suis contraint de revoir mes plans. De plus, le vent distille des rafales assassines : il faut absolument trouver un endroit abrité. A quelques dizaines de mètres au nord, un simili replat se distingue dans le versant, près d’une zone enneigée en cours de fonte : ce sera mon lieu de villégiature pour cette nuit. La soufflerie y est effectivement plus modérée.

Direction la Pointe de Mandallaz

Au-dessus de ma tête, côté nord, la Pointe de Mandallaz me nargue. Après avoir installé la tente, cap sur ce sommet moyennant encore un peu plus de 200 mètres de dénivelé afin d’assister au coucher de soleil. D’en haut, le panorama récompense l’effort, une myriade de massifs permet de réviser sa géographie : Bornes, Chablais, Mont Blanc, Beaufortain, Vanoise, Bauges et même les confins du Jura se découpent dans l’azur. Toutefois, l’atmosphère ne jouit pas d’une exceptionnelle limpidité, ce qui se traduit au moment de l’heure dorée : les versants se parent d’une teinte orangée, mais de faible intensité, délavée par les conditions anticycloniques. Le jour se meurt sans explosion de couleurs.

Nuit sous les étoiles

Je ne fais pas de vieux os et entame la descente afin de retrouver la tente. Entre temps, le vent s’est totalement arrêté, ce qui constitue une bonne nouvelle pour la nuit à venir : je ne serai pas confronté à ce bruit permanent du frottement de la toile au gré des bourrasques. Après une demi-sieste, me revoilà dehors vers 23h30, avec comme objectif de capter les étoiles dans la pénombre, avant que ne surgisse la Lune. Du fait de la pollution lumineuse des villes et villages alentours, la Voie lactée est difficilement perceptible, mais se révèle sur le capteur photographique. La voûte céleste s’élance au-dessus du Mont Blanc puis plonge sur le Beaufortain.

Il règne en ces lieux un silence minéral, que seul le gel vient troubler. En effet, le thermomètre indique quatre degrés sous zéro, je n’étais pas préparé à rencontrer des températures négatives. Difficile alors de passer une nuit confortable quand les morsures du froid viennent s’attaquer à des pieds non préparés.

Après un sommeil en pointillé, les premières lueurs de l’aube me font sortir la tête du duvet. Dehors, c’est tempête de ciel bleu. Je réalise tout de même quelques images aériennes, puis je reprends un repos mérité, sous les caresses du soleil et le chant des alouettes. A 10 heures, le parking est retrouvé, épilogue d’une agréable virée dans ce cher massif des Aravis.

Bivouac sous la pointe de Mandallaz dans le massif des Aravis en Haute-Savoie
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Roche Parstire (2109 m) – Beaufortain
Roche Parstire (2109 m) – Beaufortain
2 mai 2025 In Beaufortain No Comment

Bivouac à la Roche Parstire (2109 m) dans le massif du Beaufortain.

Randonnée de printemps dans le Beaufortain : retour en altitude

Chaque année, mai sonne le grand retour des randos-bivouacs, et ce n’est pas plus tard que le premier jour du mois que me voilà embarqué en altitude. Il règne en ce moment une vague de chaleur inhabituelle, certes inquiétante, mais bienvenue pour échapper à la classique fraîcheur du début de saison. Pour autant, il serait ambitieux d’aller trop haut : les neiges tardives ont remis une épaisseur sur les cimes. C’est la période du grand contraste entre l’adret et l’ubac : les faces nord sont encore bien blanches, tandis que les versants sud se dégarnissent à vue d’œil.

Pour célébrer cette reprise, l’objectif est d’effectuer une sortie modeste de remise en jambes, avec un parcours de 400 mètres de dénivelé, au cœur du tout proche massif du Beaufortain : la Roche Parstire (2109 m). Le Cormet de Roselend reste fermé pour l’instant, mais l’avant-poste du col du Pré, situé plus bas, a déjà rouvert. La conjonction jour férié et beau temps a attiré les foules : le parking du col, où se trouve un restaurant, est bondé. Je gare la voiture 500 mètres plus loin, au lieudit Combordin, départ d’un itinéraire alternatif. Cette partie démarre par la piste, avant de récupérer le chemin de la crête. Le versant est encore majoritairement sous la neige, rendant l’ascension plus lente et glissante, bien qu’aucune difficulté n’apparaisse.

Depuis la Roche Parstire, vue sur le barrage de Roselend et le Mont Blanc au coucher de soleil

Neige, crocus et paysages contrastés : la montagne en transition

Au sein des poches où la verdure voit enfin la lumière du jour, les crocus connaissent leur période de gloire. Ils embellissent les alpages, avec cette constellation d’entités alternant entre le violet et le blanc. Ces fleurs, parmi les premières à éclore après la fonte des neiges, annoncent officiellement le printemps en montagne.

Le parcours étant modéré, j’atteins le sommet peu après 14h30. La crête est relativement dégagée sur ce secteur, où il subsiste çà et là quelques névés, froides meringues vouées à disparaître sous ce soleil de plomb. Un seul replat herbeux est présent : ce sera mon lieu de bivouac. En attendant, le jour va tirer sa révérence dans environ 6 heures, je patiente en profitant du temps radieux, entre farniente, contemplation et la poursuite de ma lecture du moment, fort à propos pour cette parenthèse en altitude : Into the Wild, de Jon Krakauer. Puisse mon avenir être plus réjouissant que celui de Christopher McCandless !

Depuis la Roche Parstire, vue sur la Tournette au coucher de soleik
Coucher de soleil depuis le Beaufortain

Bivouac face au Mont Blanc

En début de soirée, tandis que j’ingurgite un pâté industriel qui a pour seule fonction de rassasier, à défaut de procurer un plaisir gustatif, un chamois me siffle. Mon regard se dirige en contrebas sur le névé : l’animal expose une posture de méfiance à l’égard de l’humain que je représente. Il me fixe quelques secondes, et déguerpit aussitôt. Fugace rencontre.

Au fur et à mesure que l’astre approche de l’horizon, les montagnes prennent des teintes un peu plus orangées. Toutefois, au loin, se dessine un voile, anéantissant tout espoir de couleurs spectaculaires. Un à un, les sommets s’éteignent dans une triste indifférence. Tamisé par la dense atmosphère, le soleil offre toutefois un lot de consolation en devenant une masse rougeâtre qui embrase son linceul.

Après cette cérémonie de clôture, la nuit s’installe. Le petit croissant de Lune, discret jusqu’alors, s’illustre dans les ombres célestes. Je le retrouve quelques heures plus tard, au milieu de la nuit, tutoyant l’horizon, à l’endroit même où le soleil s’en est allé. Le moment est venu d’immortaliser la Voie lactée qui s’élève au-dessus de mon campement. En cette saison, elle est relativement basse, la voûte s’étend de la Pointe Percée à la Pierra Menta, surplombant le Mont Blanc. Dans cette obscurité où le thermomètre indique 5°C, il règne une sensation de sérénité : un silence monacal à peine troublé par les lointains torrents, sans le moindre vent ni humidité.

Depuis la Roche Parstire, panorama de la voie lactée au-dessus du Beaufortain
Depuis la Roche Parstire, circumpolaire au-dessus du barrage de Roselend et du Mont Blanc

Un réveil voilé

A 6 heures du matin, le jour refait surface, mais les conditions ne sont pas à mon goût. Un léger voile a envahi le ciel, tamisant les rayons du soleil, lesquels éclairent les paysages d’une lumière blafarde. Le Mont Blanc en est le principal témoin : d’en bas, le toit de l’Europe montre un visage laiteux et trouble. La sentinelle des Alpes est le spectateur privilégié d’une dégradation qui s’annonce, où la pluie va venir jouer les trouble-fêtes. Je profite néanmoins de la douceur matinale, bercée par le chant des alouettes et l’amusement des marmottes cent mètres plus bas, avant de plier bagages et de repartir.
Une sortie peu prolifique sur le plan photographique, mais un plaisir non dissimulé d’avoir retrouvé la solitude des cimes !

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Road-trip au nord de la Norvège
Road-trip au nord de la Norvège
27 février 2025 In Norvège No Comment

Road-trip au nord de la Norvège

Cette article retrace mon road-trip au nord de la Norvège effectué la seconde quinzaine du mois de janvier 2025. De quoi vous donner quelques idées pour aller y faire un tour…

SOMMAIRE

  • Jour 1 – Samedi 18 janvier 2025 : De Tromsø à Svolvær, au cœur des Lofoten
  • Jour 2 – Dimanche 19 janvier 2025 : Exploration d’Austvågøy et Henningsvær
  • Jour 3 – Lundi 20 janvier 2025 : Vestvågøy et premières aurores boréales
  • Jour 4 – Mardi 21 janvier 2025 : Flakstadøy et chasse aux aurores
  • Jour 5 – Mercredi 22 janvier 2025 : De Reine à Å, au bout des Lofoten
  • Jour 6 – Jeudi 23 janvier 2025 : Derniers instants dans les Lofoten
  • Jour 7 – Vendredi 24 janvier 2025 : En route vers Vaerøy, l’île au vent
  • Jour 8 – Samedi 25 janvier 2025 : Ascension d’Håtua sous des vents violents
  • Jour 9 – Dimanche 26 janvier 2025 : Bloqué sur Vaerøy par la tempête
  • Jour 10 – Lundi 27 janvier 2025 : Retour sur le continent à Bodø
  • Jour 11 – Mardi 28 janvier 2025 : Engeløya sous un ciel couvert
  • Jour 12 – Mercredi 29 janvier 2025 : Lumière magique sur Engeløya
  • Jour 13 – Jeudi 30 janvier 2025 : Retour vers Tromsø via Narvik
  • Bonus : la galerie photo et la vidéo !

Sixième voyage en Norvège. Et pourtant, la magie opère toujours. Impossible de se lasser de ces paysages sculptés par le froid, ces montagnes qui plongent dans l’océan, ces lumières irréelles qui transforment chaque instant en tableau. Cette fois, l’itinéraire me mène une nouvelle fois aux Lofoten, avec une extension vers l’île isolée de Vaerøy et un retour par le continent. L’objectif reste le même : capter l’essence de l’hiver arctique à travers la photographie. Entre tempêtes, ciels limpides, nuits polaires et aurores boréales, ce voyage a été un condensé de contrastes et d’imprévus, où chaque jour a offert son lot de surprises.

Jour 1 – Samedi 18 janvier 2025 : De Tromsø à Svolvær, au cœur des Lofoten

  • Logement : Marina Hotel Lofoten, 30 Repslagergata, 8300 Svolvær
  • Déplacement : 425 km en voiture

Une arrivée sous la tempête

C’est sous d’hostiles conditions que débute le voyage. Tromsø, point de départ du périple, est plongée dans la tempête : une pluie, chassée par un vent soutenu, fouette le visage. Cette première journée en terres norvégiennes est une longue étape de transit, pour rejoindre Svolvær, véritable porte d’entrée des Lofoten. Environ sept heures de route sont nécessaires pour l’atteindre. Rapidement, la pluie est relayée par la neige, au gré des montées en altitude ou de la pénétration à l’intérieur des terres. Les routes, maculées de blanc, se confondent avec les accotements, les montagnes et même le ciel. La monochromie s’empare des paysages, les bourrasques de neige défilent, la luminosité peine à s’intensifier.

Une longue route vers Svolvær

Peu après Bardufoss, suite à une pause déjeuner bienvenue, la météo s’adoucit : la neige cesse, la brume se dissipe quelque peu et le ciel s’octroie même de fugaces trouées irisées en altitude. De quoi enfin observer les sommets et versants enneigés. Cette parenthèse est de courte durée, le jour entamant son déclin, tandis que l’horloge n’indique que 13h30. Les contrées du cercle arctique viennent de terminer la période de la nuit polaire, le soleil franchissant de nouveau la ligne d’horizon depuis les premiers jours de janvier. En ce dix-huitième jour de l’année, l’astre se lève vers 10h30, puis replonge sur les coups de 14 heures. Un interlude de quelques heures, avant que les lieux ne retournent dans l’obscurité.

Premiers pas dans les Lofoten

La traversée du pont de Raftsund marque l’entrée officielle dans l’archipel des Lofoten. Elles se composent de six groupes d’îles principales : Austvågøy, Vestvågøy, Flakstadøy, Moskenesøy, Vaerøy et Røst. Svolvaer, avec un peu moins de 5000 habitants, est la ville la plus peuplée des Lofoten. C’est aussi notre lieu de séjour pour deux nuits, que nous atteignons à 17h30. Le centre-ville est étonnamment calme pour un samedi soir, certains restaurants ferment à 19 heures, comme le Balloon Burger, où nous mangeons de 18 à 19 heures, attenant à une galerie commerciale déjà portes closes.
Le ciel étant couvert, aucune sortie n’est programmée en soirée.


Jour 2 – Dimanche 19 janvier 2025 : Exploration d’Austvågøy et Henningsvær

  • Logement : Marina Hotel Lofoten, 30 Repslagergata, 8300 Svolvær
  • Déplacement : 146 km en voiture
Coucher de soleil depuis Støvelhaugen dans les Lofoten

Premières découvertes de l’île d’Austvågøy

Cette seconde journée dans les Lofoten est consacrée à la découverte de l’île d’Austvågøy, la plus au nord-est et la plus grande de l’archipel. Au départ de Svolvær, la météo semble plus clémente que la veille : un ciel nuageux, ponctué d’éclaircies. L’objectif est d’explorer la partie septentrionale, puis espérer un coucher de soleil à l’extrémité méridionale.

La virée du jour amène sur plusieurs points de vue au gré des routes E10 et 7638 : la chapelle de Sildpollnes, quelques plages, des fjords (Morfjorden, Grunnførfjorden). Les conditions restent instables : des éclaircies furtives cèdent la place à des averses de neige, portées par une brise vivifiante.

Jeux de lumière sur les fjords

Peu après 13 heures, une fois le tour du nord de l’île effectué, l’horizon sud est baigné d’une intense lumière. Le soleil perce enfin, légèrement voilé en altitude. Le trajet le long de la côte est agrémenté de cette luminosité, certains rayons magnifient les montagnes surplombant Svolvær, de façon éphémère.

Henningsvær, un village balayé par le vent

La dernière étape conduit tout au sud, à Henningsvaer, village bâti sur un chapelet d’îles, aujourd’hui balayées par le vent. Derrière, la tempête refait surface et voile le coucher de soleil, l’horizon étant déjà obstrué. La petite cité côtière est aussi célèbre pour son stade improbablement niché sur l’île d’Hellandsøy, l’un des plus septentrionaux du monde. Les rafales sont de plus en plus soutenues, engourdissant les doigts. La visite s’achève sous une ultime averse de neige, tandis que le jour décline et que la nuit s’installe. A 15h30, retour à l’hôtel.

Henningsvaer dans les Lofoten en Norvège et son célèbre stade de foot

Jour 3 – Lundi 20 janvier 2025 : Vestvågøy et premières aurores boréales

  • Logement : Idyllisk feriehus i Lofoten, Flakstadveien 620, 8380 Ramberg
  • Déplacement : 200 km en voiture
Lever du jour à Kabelvag dans les Lofoten, au niveau du port

Une matinée glaciale et lumineuse

C’est sous un ciel parfaitement dégagé que démarre ce lundi. La nuit, une fine pellicule de neige s’est déposée, tapissant de blanc tous les reliefs environnants. En contrepartie, le vent s’est tût, le froid plante ses crocs dans la chair. Le thermomètre affiche -4°C. Les premières lueurs du jour révèlent les montagnes, leur blanc texturé se détachant du bleu nocturne. Au sud, des teintes d’un jaune blafard se déploient au-delà du Vestfjorden. Un fin voile dilue la luminosité, passant des tons chauds à froids, observés depuis une jetée à Kabelvåg.

À la découverte de Gimsøya et ses paysages isolés

La journée est dédiée à la visite de l’île de Vestvågøy, dont la ville principale est Leknes. Ce sont surtout les côtes septentrionales qui vont être parcourues. La première d’entre elles est Gimsøya, au nord-ouest, avec deux arrêts : Gimsøy kirke, une église traditionnelle à quelques pas du rivage, bordée d’un cimetière aux pierres tombales antédiluviennes ; Ensuite, nous poursuivons jusqu’au nord de l’île, où un phare près du hameau d’Hovsund se dresse, au bout d’une jetée usée par le temps, rendant la progression sur le chemin difficile. Malgré les -7°C, la sortie reste agréable grâce à l’absence de vent. La zone bénéficie d’une large bande de ciel clair, entre deux épaisses lignes de nuages au nord, d’un bleu sombre et, au sud, à la lueur tamisée. Du phare, se détachent au loin les montagnes des Vesteralen, distantes d’une trentaine de kilomètres.

Eggum et Unstad, entre mer et montagnes

Il est midi passé, le soleil commence à décliner, l’atmosphère se fait plus dense, accentuant la sensation de froid, d’autant plus que les derniers arrêts de la journée, face à la mer, apportent le retour d’une brise. Bien que légère, elle engourdit les doigts. Eggum et Unstad, à l’extrémité nord-ouest de l’île, constituent les ultimes visites du jour. Ces petits hameaux se blottissent au pied d’imposantes murailles granitiques, à la base desquelles battent les flots. Le sud étant resté noyé dans la nébulosité, aucun rayon de soleil ne parvient à percer. La lueur s’estompe lentement, sans distiller les traditionnelles teintes dorées. Dans une certaine indifférence, le jour s’éteint, mourant à petit feu, la nuit s’installant définitivement vers 16h30. Les montagnes des Lofoten ne sont plus que des grosses masses sombres, fantomatiques, tutoyant le céleste.

Des aurores boréales timides

En soirée, la météo prévoit des éclaircies. Direction Flakstad, près de l’océan, pour un point de vue dégagé. Le vent souffle fort, à en décorner les bœufs. Côté ciel, c’est mitigé : quelques trouées apparaissent au sud, au-dessus des montagnes, où de timides aurores se dessinent. Pas de quoi fouetter un chat, nous rentrons. En garant la voiture devant le logement, une draperie se déploie au-dessus de nos têtes. Ironie du sort, la plus belle photo d’aurore boréale a été réalisée sur le palier de la porte…!

Pont permettant d'accéder à l'île de Gimsøy dans les Lofoten, vu de drone

Jour 4 – Mardi 21 janvier 2025 : Flakstadøy et chasse aux aurores

  • Logement : Idyllisk feriehus i Lofoten, Flakstadveien 620, 8380 Ramberg
  • Déplacement : 146 km en voiture
Panorama de la plage de Vik dans les Lofoten, vu du ciel

Vestvågøy, dernière exploration

Aujourd’hui, la météo annonce un ciel uniformément couvert toute la journée. Aux premières lueurs de l’aube, le plafond est toutefois suffisamment haut pour dévoiler toutes les cimes des Lofoten. Le début de la matinée est consacrée à la visite des derniers points de l’île de Vestvågøy, dans sa partie occidentale : tout d’abord la plage de Vikbukta, ceinturée de reliefs dépassant les 300 mètres puis, au bout de la route, le site d’Uttakleiv. A en juger par le nombre de parkings, des péages et autres interdictions de stationnement, cet endroit doit être très fréquenté en été. En cette mi-janvier, le froid mordant et le vent qui glace les doigts nous laissent totalement seuls.

Nusfjord, un village trop touristique

La suite consiste à découvrir l’île de Flakstadøy, tout d’abord l’extrême nord (Myrland, Nordgarden), puis le sud. Le désappointement est total en arrivant à Nusfjord, qui se révèle être un piège à touristes : l’accès pédestre au village exige de s’acquitter de la modique somme de 100 NOK/personne (8,50 €). Nous déclinons l’offre et rebroussons chemin immédiatement, en direction du trajet du retour.

Entre lacs gelés et montagnes enneigées

Quelques arrêts jalonnent l’itinéraire, d’abord près du Storvatnet. Ce lac est blotti au pied du Stjerntinden, muraille granitique de 938 mètres d’altitude, dont la face nord est plâtrée de neige et de cascades de glace, une véritable image de la désolation. Plus loin, la journée s’achève près de l’église de Flakstad, dont l’architecture se distingue des grandes montagnes blanches en arrière-plan. Vers 14h30, le logement est retrouvé, épilogue d’une journée froide, aux teintes blêmes.

Une soirée d’observation des aurores à Flakstad

En soirée, le ciel dégagé nous incite à retenter notre chance du côté de Flakstad, pour chasser les aurores près d’une large plage, face au Hustinden, au-delà le Vareidsundet. Cette fois, les conditions sont bien meilleures : le vent a faibli et les draperies célestes sont plus actives. L’observation s’achève à minuit trente.

Aurore boréale près de Flakstad dans les Lofoten en Norvège

Jour 5 – Mercredi 22 janvier 2025 : De Reine à Å, au bout des Lofoten

  • Logement : Idyllisk feriehus i Lofoten, Flakstadveien 620, 8380 Ramberg
  • Déplacement : 81 km en voiture
Panorama du lever de soleil au village de Sund dans les Lofoten

Un lever de soleil à Sund

Après la longue soirée aurorale de la veille, le réveil sonne à 8 heures. Pour ce mercredi, la météo prévoit le plus beau temps depuis le début du voyage : un ciel partagé entre nuages épars et éclaircies au-dessus des Lofoten, tandis qu’au sud, une large trouée dégagée domine le secteur de Bodø. Des conditions idéales pour capturer les paysages.

Le programme est adapté en conséquence : cap au sud-ouest, jusqu’à l’extrémité de la route. La première étape nous mène à Sund, un paisible village de pêcheurs. Un sentier étroit conduit à un promontoire rocheux, dominant l’océan. Peu après 10 heures, le soleil surgit à l’horizon. Une lumière limpide se dépose sur les versants enneigés, dans une ambiance sereine, où l’absence de vent est appréciable.

Reine, l’icône des Lofoten sous une lumière parfaite

Pour profiter pleinement de ces éléments, direction ensuite le coin le plus célèbre de Lofoten : Reine. De nombreux photographes ont déjà investi les spots incontournables, et pour cause : les hameaux et les reliefs en arrière-plan baignent dans une lumière orangée du plus bel effet. L’absence de brise permet des reflets quasi-parfaits dans les baies bordant les hameaux, évoquant des peintures. Le drone est lancé à 400 mètres d’altitude, survolant les abords du Reinebringen, rendu impraticable par la neige et la glace. D’ici, le panorama est à couper le souffle.

Å, la fin de la route

Pour clore cette virée du mercredi, le bout de la route est atteint vers midi, à Å. Au sud-ouest, les ultimes massifs granitiques plongent dans l’océan. Le regard s’étend jusqu’à l’île de Vaerøy, prochaine étape du périple. À l’horizon, le soleil disparaît progressivement derrière les nuages qui ont avancé entre-temps. Le coucher de soleil reste finalement caché, mais peu importe : cette journée aura offert des conditions exceptionnelles !

Lever de soleil à Reine dans les Lofoten avec le reflet des montagnes dans la mer

Jour 6 – Jeudi 23 janvier 2025 : Derniers instants dans les Lofoten

  • Logement : Idyllisk feriehus i Lofoten, Flakstadveien 620, 8380 Ramberg
  • Déplacement : 119 km en voiture
Hamnøya près de reine dans les Lofoten en Norvège

Retour sur les plages et fjords du nord

Ce jeudi, les Lofoten offrent un tout autre visage : un plafond relativement bas s’est installé sur le secteur, enveloppant les plus hauts sommets. La brume qui les drape leur confère une aura énigmatique et mystérieuse, teintée de nuances gris-bleu. C’est la quatrième et dernière nuit à Ramberg. L’objectif est de finir de visiter l’île de Flakstadøy.

Le premier arrêt conduit vers le long du Skelfjorden. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs qui a connu son heure de gloire entre les milieux du 19ème et 20ème siècle. Mais l’absence de port adapté aux bateaux à moteur lui a été fatale. Aujourd’hui, seules quelques maisons subsistent, rarement habitées en hiver. Nous sommes seuls. Cap au nord-ouest, vers Fredvang et sa plage d’Yttersand, aux allures caribéennes, soulignée par les imposantes montagnes blanches qui se découpent au loin. A l’horizon, un lourd plafond nuageux, sombre, semble écraser l’océan. La menace météorologique est rapidement mise à exécution : une averse mêlant grésil, neige et pluie s’abat sur la zone. La pause déjeuner optimise cet instant d’intempérie. Nous explorons encore un peu le secteur, aux hameaux de Korshavn et près du pont de Kubbholmen, où les prises de vue en drone révèlent toute la splendeur du paysage.

Une après-midi après la neige

Le début d’après-midi semble bien meilleur côté météo : une large trouée se déploie sur les Lofoten. Nous retournons vers Reine, à Hamnøya, pour profiter de cette éclaircie inespérée. Il a neigé le matin dans ce coin, drapant reliefs et bâtiments d’une fine pellicule blanche, donnant un nouvel aspect au lieu visité la veille. Au sud, le ciel s’embrase, mais l’épaisse masse au-dessus du continent anéantit tout espoir de coucher de soleil. Nous restons ici jusqu’au crépuscule, le temps de capter quelques beaux instants. Au final, la journée a été bien remplie, en ayant su tirer parti des éclaircies qui se sont présentées.

Dernière chasse aux aurores

En soirée, le ciel dégagé et les quelques lueurs prometteuses nous incitent à partir chasser les aurores. Direction la plage d’Yttersand, disposant d’une bonne exposition. Les dentelles verdâtres se succèdent, sans toutefois être intenses, hormis quelques pics dûment immortalisés, les pieds dans le sable humide, marée descendante oblige. Une soirée agréable malgré tout.

Aurore boréale depuis Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten

Jour 7 – Vendredi 24 janvier 2025 : En route vers Vaerøy, l’île au vent

  • Logement : Værøy i Lofoten, Oldemorhuset, Skippergata 2, 8063 Værøy
  • Déplacement : 77 km en voiture, Ferry Moskenes > Vaerøy
Panorama de Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel

Matinée lumineuse à Reine

Voilà quelques jours que la météo annonce un vendredi radieux. Les prévisions se sont avérées exactes, les premières lueurs de l’aube révèlent un ciel parfaitement clair sur les Lofoten, mettant en valeur les reliefs à la parure albâtre. L’objectif de cette journée est de capter les belles lumières promises, au bout de l’archipel. Toutefois, à l’horizon, côté Bodø, une bande de nébulosité chapeaute les montagnes, compromettant la quête.

Après quelques tergiversations et tentatives avortées, l’emplacement idéal est choisi, au niveau de la Gravdalsbukta, bordant l’ouest de Reine. Dans ce secteur aux eaux calmes, la glace s’est développée à la surface. Il faut se rendre au bord, au pied de l’abrupte pente d’une dizaine de mètres, afin d’aller chercher un reflet très localisé. Vers 10h30, les cimes se transforment en étincelles : le soleil fait son apparition. Les imposants sommets, Olstinden, Lilandstinden et Festhaeltinden, deviennent incandescents, dans une sérénité parfaite, en dépit des va-et-vient des touristes. Peu à peu, les lieux s’éveillent.

Disposant d’un programme allégé, nous profitons du temps pour parcourir les ruelles enneigées de Reine. Village phare des Lofoten, l’un des plus beaux villages de Norvège mérite sa réputation, avec son cadre de rêve. Où que se porte le regard, la splendeur est au rendez-vous, surtout avec la limpidité de l’atmosphère aujourd’hui. Malgré sa rusticité, il est impossible d’oublier le caractère touristique du lieu : parkings payants omniprésents et toilettes accessibles uniquement après avoir présenté sa carte bancaire.

Traversée vers Vaerøy

En début d’après-midi, direction le bout de la route à Å pour observer le lent déclin du soleil. Peu après 14h30, l’étoile disparaît derrière Vaerøya, la destination du soir. Le promontoire rocheux, entièrement verglacé, rend chaque pas périlleux, le risque de chute est permanent. La bande de nuages à l’horizon, toujours présente, devient de plus en plus flamboyante, puis s’estompe très progressivement, la nuit arrivant.
En soirée, cap à Moskenes afin de prendre le ferry pour Vaerøy. La traversée dure 1h30, l’île est atteinte à 21h30.

Coucher de soleil sur Vaeroy depuis A i Lofoten

Jour 8 – Samedi 25 janvier 2025 : Ascension d’Håtua sous des vents violents

  • Logement : Værøy i Lofoten, Oldemorhuset, Skippergata 2, 8063 Værøy
  • Déplacement : 9 km en voiture
Panorama des l'île de Vaerøy depuis Håen, vu du ciel

Une randonnée face aux rafales

Vaerøy est une petite île d’un peu plus de 17 km² perdue au bout des Lofoten, qui compte environ 700 habitants à l’année. Le week-end est consacré à la découverte de ce lieu insolite, aux confins des Lofoten. Son nom se traduit littéralement par “l’île au vent”. Le terme n’est pas usurpé, d’autant plus que la zone subit un effet de bord de la tempête Eowyn, sévissant en Irlande et en Ecosse. En conséquence, ce rocher en pleine mer est balayé par des vents violents : jusqu’à 14 m/s avec des rafales atteignant 28 m/s, soit près de 100 km/h. Des éclaircies sont néanmoins prévues.

Malgré des conditions peu engageantes, direction l’ouest de l’île, pour l’ascension d’Håen, culminant à 438 mètres. Des équipements militaires coiffent le sommet, au bout d’une piste carrossable, interdite à la circulation et serpentant à flanc de versant. En raison de la neige, cet itinéraire est préféré au sentier, moins pentu et plus sécuritaire. Peu après le tunnel, le soleil fait une improbable apparition à travers les nuages, les rayons se diffusent dans l’atmosphère. Le dénivelé est avalé à bon rythme, vers 11 heures, le sommet est atteint. Les bâtiments et antennes de l’armée sont solidement ancrés sur le granite, dominant les lieux. D’ici, le panorama est d’une beauté saisissante, avec une vue imprenable sur cette esthétique enfilade de falaises délimitées par le Breidfjellet (397 m) et le Måhornet (439 m).

Un panorama à couper le souffle

La chance est au rendez-vous, puisque le soleil brille toujours autant, mettant en valeur les paysages. Cependant, les assauts du vent ne faiblissent pas. Chaque parcelle de peau exposée, notamment les mains et le visage, subit un véritable supplice. Pour proposer une variante du retour, la crête sommitale est empruntée. Les bourrasques redoublent d’intensité, causant déséquilibre et lutte constante pour avancer. La route est finalement retrouvée, pour terminer la balade. Peu après 13 heures, la boucle est bouclée, épilogue d’une randonnée éprouvante, essentiellement à cause des conditions tempétueuses, mais avec des souvenirs mémorables de l’île de Vaerøy.

Tardivement en soirée, une notification nous interpelle : le ferry devant nous ramener le lendemain dans les Lofoten est annulé en raison des événements climatiques…

Falaises de l'ile de Verøy depuis Håen

Jour 9 – Dimanche 26 janvier 2025 : Bloqué sur Vaerøy par la tempête

  • Logement : Værøy i Lofoten, Oldemorhuset, Skippergata 2, 8063 Værøy
  • Déplacement : 20 km en voiture

Révision du programme

Finalement, la tempête Eowyn a poursuivi son chemin dévastateur jusqu’au nord des côtes norvégiennes. Tous les ferries de la région, opérés par la compagnie Torghatten, ont été annulés ce dimanche en raison des vents violents qui agitent la mer. Une décision qui remet en cause toute la seconde partie du voyage : il était prévu de retourner dans les Lofoten à la mi-journée afin de rester quelques jours supplémentaires là-bas. Le prochain départ est prévu pour le lendemain, avec un itinéraire Vaerøy > Bodø > Moskenes, soit environ huit heures de ferry, à condition que la tempête se calme. La perspective est peu enviable.

Au-delà de la nuitée et de la journée perdues à subir roulis et tangage, le bout des Lofoten a déjà été largement exploré les jours précédents. Ce chamboulement de programme est sans doute l’occasion d’adapter le voyage pour découvrir une autre partie de la Norvège. Un nouveau plan est établi : traverser le Vestfjorden pour accoster à Bodø, puis remonter côté continent par étapes jusqu’à Tromsø, avec éventuellement un crochet par Senja. Programme au demeurant hypothétique, dépendant intégralement de l’évolution de la tempête et du maintien de la liaison du lendemain.

Fenêtre météo optimisée

En tout état de cause, nous voilà bel et bien bloqués sur Vaerøy. Contact pris auprès de la propriétaire du logement, le séjour est prolongé pour une nuit supplémentaire. Cet aspect logistique étant sécurisé, il est alors possible de profiter de cette journée dominicale. Le vent fait siffler la toiture de la maison, mais une éclaircie somme toute relative s’empare des lieux en fin de matinée. C’est l’occasion ou jamais d’aller explorer le nord de l’île, derrière les cimes de Gjerdheia (379 m) et Nordlandsnupen (450 m), près du village de Nordland. La route s’achève peu après un improbable aérodrome désaffecté, reconverti en zone de camping estival. Malgré les nuages et quelques averses, le ciel laisse entrevoir l’extrémité des Lofoten, dont les sommets noyés dans la brume leur confèrent un aspect énigmatique.

Le vent étant de secteur sud-ouest, la forteresse granitique surplombant les lieux offre une relative protection, bien que quelques rafales assassines arrivent à percer. Un sentier côtier longe la montagne et s’engage loin au sud-ouest de l’île. Celui-ci est parcouru sur seulement quelques centaines de mètres. En contrebas, des têtes émergent de l’eau : des phoques ! Peu après 13 heures, le ciel se bouche définitivement et déverse ses seaux d’eau. Le logement est regagné pour une après-midi de détente, faute de mieux.

Au large, le bout des Lofoten, vu depuis les côtes de l'ile de Vaerøy

Jour 10 – Lundi 27 janvier 2025 : Retour sur le continent à Bodø

  • Logement : Gammelstua på Storsæter Gård, Storsæter 12, 8289 Engeløya
  • Déplacement : 254 km en voiture, Ferry Vaerøy > Bodø
L'ile de Vaerøy depuis le ferry allant à Bodø en Norvège

Traversée tranquille vers Bodø

Le vent, bien qu’encore vigoureux, a perdu de sa puissance. Au-dessus de Vaerøy, un ciel clair s’est déployé. Le ferry prévu en milieu de matinée est maintenu. Le court blocage sur cette île touche à sa fin. Peu après 10 heures, le bateau ouvre sa grande mâchoire de fer et engloutit les quelques véhicules présents sur le quai. Une demi-heure plus tard, le navire quitte le port, tandis que le soleil perce les nuages et illumine le bout de terre émergeant des flots. Peu à peu, celui-ci s’éloigne. La mer est de moins en moins agitée durant les 3 heures de traversée, alors que le ciel se couvre progressivement.

Parenthèse citadine

En début d’après-midi, le continent est atteint. Avec ses 42 000 habitants, Bodø, centre administratif du comté de Nordland, offre une brève parenthèse citadine. Après un déjeuner dans un restaurant qui n’a de français que le nom, il est temps de reprendre la route, d’abord la n°80 le long du Skjerstadfjorden puis, à partir de Fauske, la n°E6, vers le nord. Il s’agit du seul axe compris entre la mer et la frontière suédoise, dans cette zone où la Norvège ne présente qu’une fine bande étroite, d’une cinquantaine de kilomètres de largeur.

Premiers pas sur Engeløya et timides aurores

Peu après 18 heures, le logement est trouvé : une vieille maison attenante à un corps de ferme en activité, isolée au cœur de l’île d’Engeløya, face aux Lofoten.

En soirée, le ciel dégagé permet d’aller chasser les aurores sur la plage de Bøvika. Toutefois, l’activité reste faible, seuls les capteurs numériques révèlent les draperies vertes…

Aurore boréale depuis la plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya

Jour 11 – Mardi 28 janvier 2025 : Engeløya sous un ciel couvert

  • Logement : Gammelstua på Storsæter Gård, Storsæter 12, 8289 Engeløya
  • Déplacement : 91 km en voiture

Exploration côtière et vestiges de la Seconde Guerre mondiale

Les prévisions météo du jour sont peu engageantes : il est annoncé un ciel couvert, suivi d’un épisode neigeux. Effectivement, à l’aube, les premières lueurs révèlent une atmosphère chargée de nébulosité. Une fenêtre de quelques heures est exploitable, consacrée au tour d’Engeløya.

Dans la partie septentrionale de l’île, des points de vue côtiers permettent d’observer les Lofoten, distantes d’une quarantaine de kilomètres. Les montagnes aux reflets albâtre resplendissent sous un plafond nuageux sombre, annonciateur de la petite perturbation à venir.

La Batterie Dietl et l’église de Steigen

Quelques plages et criques sont explorées, ainsi que la curiosité locale : la Batterie Dietl. Au septentrion de l’île, il s’agit d’un vestige de la seconde guerre mondiale, composé de plusieurs fortifications et bunkers allemands. Le lieu dispose d’une position stratégique dans le Vestfjorden, près du port de Narvik, où se déroula la célèbre bataille en 1940. Plus loin, l’église de Steigen se dévoile dans le village. Toute de pierres formées, son architecture tranche avec celles vues jusqu’à présent, et pour cause : c’est l’une des rares églises romanes du comté.

Après-midi enneigée et détente

Progressivement, les cimes s’embrument, les Lofoten disparaissent, c’est l’arrivée du mauvais temps.
Les activités extérieures étant compromises, cap sur le seul restaurant ouvert du secteur, à une demi-heure de route au sud, à Myklebostad. Une nouvelle après-midi détente se profile.

Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège

Jour 12 – Mercredi 29 janvier 2025 : Lumière magique sur Engeløya

  • Logement : Gammelstua på Storsæter Gård, Storsæter 12, 8289 Engeløya
  • Déplacement : 163 km en voiture
Panorama de la côte de Nordskot à Steigen en Norvège

Deux possibilités se présentent pour ce mercredi : reprendre la route vers Senja pour passer une journée et une nuit là-bas, ou rester dans le même secteur. La première solution implique un transit d’environ 7 heures de route. Or, la météo s’annonce radieuse, avant un jeudi couvert et neigeux. Stratégiquement, il n’y a pas d’intérêt à gâcher la dernière journée de beau temps en voiture. Une nuit supplémentaire est donc prise à Steigen.

Un panorama aérien exceptionnel

Au réveil, les prévisions ne s’étaient pas trompées : une grande clarté illumine les cieux. L’objectif est de refaire les quelques spots vus la veille, puis se rendre aux endroits conseillés par l’hôte. Dans une ambiance bien différente de celle de la veille, le nord de l’île d’Engeløya est explorée, en direction de Brunnes, puis la plage de Bøvika. Au loin, les Lofoten baignent dans la lumière. Ici, le soleil joue à cache-cache avec les montagnes, au gré des ouvertures dans les reliefs. En cette fin janvier, l’astre est encore bas sur l’horizon, même dans sa position zénithale.

La seconde partie de la visite conduit au nord du Leinesfjorden, près de Nordskot. La côte occidentale est constellée d’une myriade d’îles émergeant des flots. Le lieu dévoile toute sa splendeur depuis les airs, grâce au drone. La lumière rasante d’hiver magnifie le panorama.

Brennvika, la plage sauvage

La dernière étape amène de l’autre côté du fjord, qu’il faut toutefois entièrement contourner, jusqu’à rejoindre Brennvika. Blottie au pied d’imposantes montagnes de plus de 700 mètres, la grande baie s’ouvre sur une immense plage battue par le vent.

Dernier coucher de soleil dans le Nord

Le soleil poursuit son déclin. Aux sommets incandescents succède un ciel teinté de rose par le crépuscule. Les dernières ombres sont chassées par la nuit, il est 15h30, la maison est regagnée, au terme d’une agréable journée.

Aurore boréale sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège

Jour 13 – Jeudi 30 janvier 2025 : Retour vers Tromsø via Narvik

  • Logement : Finnvikhaugen Rooms, Aursfjordveien 1348, 9055 Meistervik
  • Déplacement : 326 km en voiture, Ferry Bognes > Skarberget

Traversée du Tysfjorden

Ce jeudi sonne la dernière journée complète en Norvège, consistant à remonter au nord en direction du logement à proximité de Tromsø. Un long trajet de 5h30 s’impose. Au passage, un ferry entre Bognes et Skarberget est pris, liaison indispensable en l’absence de route continentale. La traversée du Tysfjorden, d’une trentaine de minutes, s’effectue dans un calme absolu, aussi bien sur les flots que sur le pont, le navire fonctionnant au gaz naturel. Le ciel est encombré de nuages d’un gris pâle uniforme, monotone. Il permet néanmoins de mettre en valeur quelques montagnes aux lignes abruptes, plâtrées de neige et de glace.

Histoire de Narvik et vestiges de guerre

En tout début d’après-midi, Narvik est atteinte, offrant une pause bienvenue. Troisième plus grande ville de Norvège au-dessus du cercle arctique, après Tromsø et Bodø, avec ses 18500 habitants, elle est chargée d’histoire. Fondée à la fin du XIXᵉ siècle, elle servait à exporter le minerai de fer des mines de Kiruna, en Suède. Elle portait alors le nom de Victoriahavn, hommage des investisseurs britanniques à la reine anglaise de l’époque, qui ont contribué au développement du port. Devenue un point stratégique pour l’exportation des matières premières, la cité industrielle a attiré l’attention du IIIᵉ Reich, désireux de contrôler ces ressources essentielles à l’armement. Ainsi se déroula la bataille de Narvik au printemps 1940. Depuis, la localité a conservé ses activités, comme en témoignent les vastes installations portuaires, et les nombreux wagons chargés de matériaux traversant le centre urbain.

Fin du voyage sous un ciel gris

Peu après 18 heures, le logement est atteint, sous un ciel désespérément gris et bas. Localisé à 1h30 de Tromsø, il offre un accès rapide à l’aéroport, où s’achèvera le voyage le lendemain midi.

Traversée du Tysfjorden en Norvège

– Fin –

Accéder à la boutique

La galerie complète de ce road-trip au nord de la Norvège est à découvrir ci-dessous (cliquez pour voir les images en plein format).

  • Grunnførfjorden dans les Lofoten, vu du ciel
  • Sildpollnes kapell, l'église de Sildpollnes dans les Lofoten
  • Coucher de soleil depuis Støvelhaugen dans les Lofoten
  • Coucher de soleil depuis Støvelhaugen dans les Lofoten
  • Port de Henningsvaer dans les Lofoten
  • Henningsvaer dans les Lofoten en Norvège et son célèbre stade de foot
  • Henningsvaer dans les Lofoten en Norvège et son célèbre stade de foot
  • Henningsvaer dans les Lofoten en Norvège et son célèbre stade de foot
  • Lever du jour à Kabelvag dans les Lofoten, au niveau du port
  • Lever du jour à Kabelvag dans les Lofoten, au niveau du port
  • Kabelvag dans les Lofoten, au niveau du port
  • Pont permettant d'accéder à l'île de Gimsøy dans les Lofoten, vu de drone
  • Pont permettant d'accéder à l'île de Gimsøy dans les Lofoten, vu de drone
  • Eglise de Gimsøy dans les Lofoten
  • Port de Hovsund dans les Lofoten
  • Panorama de Hovsund dans les Lofoten vu du ciel
  • Eggum dans les Lofoten vu du ciel
  • Panorama de Eggum dans les Lofoten vu du ciel
  • Panorama de Unstad dans les Lofoten vu du ciel
  • Tombée de la nuit à Vareid dans les Lofoten
  • Panorama de la plage de Vik dans les Lofoten, vu du ciel
  • Panorama du lac de Storvatnet dans les Lofoten, vu du ciel
  • Panorama des Lofoten, vu du ciel
  • Lever de soleil depuis Vareid dans les Lofoten
  • Bord de mer à Vikten dans les Lofoten
  • Eglise de Flakstad dans les Lofoten en Norvège
  • Aurore boréale près de Fredvang dans les Lofoten en Norvège
  • Aurore boréale près de Flakstad dans les Lofoten en Norvège
  • Aurore boréale près de Flakstad dans les Lofoten en Norvège
  • Aurore boréale près de Ramberg dans les Lofoten en Norvège
  • Skjenfjorden dans les Lofoten au lever du jour
  • Skjenfjorden dans les Lofoten au lever du jour
  • Port de Sund dans les Lofoten avec la cabane de pêcheur
  • Port de Sund dans les Lofoten avec la cabane de pêcheur
  • Village de Sund dans les Lofoten, au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Village de Sund dans les Lofoten, au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Village de Sund dans les Lofoten, au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Village de Sund dans les Lofoten, au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Panorama du lever de soleil au village de Sund dans les Lofoten
  • Lever de soleil à Hamnøya avec la montagne de Festhaeltinden
  • Lever de soleil à Hamnøya avec la montagne de Festhaeltinden
  • Lever de soleil à Hamnøya avec la montagne de Festhaeltinden
  • Lever de soleil à Reine dans les Lofoten avec le reflet des montagnes dans la mer
  • Lever de soleil à Reine dans les Lofoten avec le reflet des montagnes dans la mer
  • Lever de soleil à Reine dans les Lofoten avec le reflet des montagnes dans la mer
  • Bateau de pêcheur au large de Reine, dans les Vestfjorden
  • Port de Hamnøya dans les Lofoten à la tombée de la nuit
  • Port de Hamnøya dans les Lofoten à la tombée de la nuit
  • Panorama Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten, vu du ciel
  • Panorama Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten, vu du ciel
  • Torsfjorden dans les Lofoten, vu du ciel
  • Panorama d'Austernesland dans les Lofoten vu du ciel
  • Skjelfjorden dans les Lofoten vu du ciel
  • Hamnøya près de reine dans les Lofoten en Norvège
  • Hamnøya près de reine dans les Lofoten en Norvège
  • Hamnøya près de reine dans les Lofoten en Norvège
  • Aurore boréale depuis Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten
  • Aurore boréale depuis Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten
  • Aurore boréale depuis Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten
  • Aurore boréale depuis Sandbotnen à Fredvang dans les Lofoten
  • Lever du jour au bord de Gravdalsbukta à Reine dans les Lofoten
  • Lever du jour au bord de Gravdalsbukta à Reine dans les Lofoten
  • Lever du jour au bord de Gravdalsbukta à Reine dans les Lofoten
  • Lever du jour au bord de Gravdalsbukta à Reine dans les Lofoten
  • Lever du jour au bord de Gravdalsbukta à Reine dans les Lofoten
  • Panorama de Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Panorama de Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Village de Reine dans les Lofoten au lever de soleil, vu depuis le ciel
  • Reflet du Reinebringen dans le port de Reine dans les Lofoten
  • Clocher de l'église de Reine dans les Lofoten
  • Village de Reine dans les Lofoten au coucher de soleil
  • Village de Reine dans les Lofoten au coucher de soleil
  • Panorama à A i Lofoten, au bout de l'archipel, vu du ciel
  • Coucher de soleil sur Vaeroy depuis A i Lofoten
  • Coucher de soleil sur Vaeroy depuis A i Lofoten
  • Coucher de soleil sur Vaeroy depuis A i Lofoten
  • Lever de soleil sur l'île de Vaerøy
  • Lever de soleil sur l'île de Vaerøy
  • Lever de soleil sur l'île de Vaerøy
  • Panorama des l'île de Vaerøy depuis Håen, vu du ciel
  • Falaises de l'ile de Verøy depuis Håen
  • Falaises de l'ile de Verøy depuis Håen
  • Falaises de l'ile de Verøy depuis Håen
  • Falaises de l'ile de Verøy depuis Håen
  • Village de Sørland depuis le ciel
  • Phoque dans la mer sur les côtes de l'ile de Vaerøy
  • Au large, le bout des Lofoten, vu depuis les côtes de l'ile de Vaerøy
  • Habitation isolée près du port de l'ile de Vaerøy
  • L'ile de Vaerøy depuis le ferry allant à Bodø en Norvège
  • Aurore boréale depuis la plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya
  • Aurore boréale depuis la plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Côte de l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya en Norvège, vu du ciel
  • Panorama de la plage de Bøsanden sur l'ile d'Engeløya en Norvège, vu du ciel
  • Panorama de la côte de Nordskot à Steigen en Norvège
  • Panorama de la côte de Nordskot à Steigen en Norvège
  • Panorama de la côte de Nordskot à Steigen en Norvège
  • Panorama de la côte de Nordskot à Steigen en Norvège
  • Aurore boréale sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Aurore boréale sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Aurore boréale sur l'ile d'Engeløya au nord de la Norvège
  • Traversée du Tysfjorden en Norvège
  • Traversée du Tysfjorden en Norvège

La vidéo de ce road-trip au nord de la Norvège :

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