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Sylvain Clapot - Photographe > Isère

Isère

Dent de Crolles (2062 m) – Chartreuse
Dent de Crolles (2062 m) – Chartreuse
13 octobre 2022 In Chartreuse No Comment

Troisième épisode de ma quête automnale. Toujours dans une optique de proximité et de massifs forestiers actuellement incandescents, j’opte pour une ascension des plus classiques qui soient dans le secteur : la Dent de Crolles (2062 m). Les conditions instables représentent une belle opportunité pour les ambiances brumeuses. Les jambes pourtant lourdes, j’entame les premières foulées depuis le Col du Coq peu après 15 heures. Les versants sont léchés par un brouillard qui remonte jusqu’au sommet convoité. Le soleil peine à percer, rendant les températures fraiches, idéales pour cet effort.

La montée est rythmée par ce va-et-vient incessant de la nébulosité, limitant tantôt les visibilités à peau de chagrin, tantôt dévoilant la vallée et les cimes chartrousines. Après environ deux heures de grimpette, la croix est atteinte. La vue vertigineuse sur le Grésivaudan fait toujours son effet, Belledonne est emprisonné dans les cumulus tandis que la face sud de la Dent de Crolles voit ses falaises calcaires caressées par la brume ascendante. Le sommet étant bien trop caillouteux, je me dirige à environ 200 mètres à l’ouest pour profiter d’un replat herbeux surplombant le sentier. Approchant de l’horizon, le soleil distille ses rayons de tons orangés qui viennent magnifier les montagnes alentours. Je me délecte de ces ambiances, notamment par la captation d’images par les airs, avant que l’étoile ne disparaisse pour laisser la place à la nuit.

La tente, déjà humidifiée, est annonciatrice de quelques réjouissances nocturnes. A peine ai-je le temps de me restaurer et m’installer que la cuvette grenobloise se coiffe d’une mer de nuage naissante. La Lune, brillante à 90%, a quant à elle émergé par-delà Belledonne, de quoi apporter un éclairage complémentaire pour compenser le fort contraste lié à la pollution lumineuse. L’équilibre, parfait, m’apporte toutes les conditions nécessaires à la prise de vue. J’immortalise jusqu’à la fin de soirée ce spectacle mouvant, notamment ces écharpes qui viennent épouser les crêtes du Saint-Eynard ou encore les trouées urbaines apparaissant de façon éphémère à travers les nuages. Ce genre de scène, surréaliste, ne cesse de m’émerveiller, par sa puissance d’une grande sérénité.

Quand retentit le réveil à 7 heures, la mer de nuages est partiellement disloquée en vallée, probablement à cause de la petite perturbation en approche. Mais qui dit perturbation, dit front nuageux. Les cieux sont occupés par de vastes voiles élevés qui déjà ont des reflets vermillon. En contrebas, un chamois broute paisiblement, en me lançant toutefois quelques regards vigilants. Soudain, les lieux se parent d’une teinte rougeâtre surprenante. Les cirrostratus deviennent le théâtre d’un foyer ardent. L’espace de quelques minutes, l’atmosphère s’embellit de couleurs d’un rouge flamboyant, sur 180 degrés du Mont Blanc au Vercors. Quelle intensité ! Cette éphémère féérie achevée, le soleil peine à livrer quelques rayons au-dessus des cimes de Belledonne, avant de disparaitre derrière le voile opaque. L’uniformité du ciel laisse peu d’espoir pour la suite ; toutefois, Dame Nature a été plus que généreuse dans les conditions offertes depuis la veille au soir.

Il est alors temps de plier, avec la satisfaction d’avoir fait carton plein sur les trois sorties consécutives. Ce mois d’octobre tient définitivement toutes ses promesses !

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Grand Som (2026 m) – Chartreuse
Grand Som (2026 m) – Chartreuse
9 octobre 2022 In Chartreuse No Comment

L’automne est enfin là ! Formidable saison que j’attends chaque année, me voilà prêt à m’enivrer de ses parfums et de ses ambiances exquises. Ce week-end est toutefois relativement capricieux sur le plan de la météo, une perturbation étant de passage sur Rhône-Alpes. Les prévisions laissent néanmoins entrapercevoir une légère accalmie à partir de samedi soir. C’est suffisant pour me convaincre d’aller en montagne, les conditions semblant être réunies pour avoir des brumes.

Il faut pourtant avoir une sacré dose de foi au Col du Cucheron, point de départ de la rando : le plafond est bas, il pleut et impossible de voir l’objectif du jour, le Grand Som, tant le brouillard paraît épais là-haut. Le modèle est formel, la pluie devrait cesser vers 16h/17h, de quoi me laisser le temps de progresser en sous-bois, protégé par la canopée, pendant que les cieux s’apaisent.

Réglé comme du papier à musique, lorsque j’arrive au Col des Aures (1639 m), plus une goutte ne tombe. Une trouée me permet même de voir le sentier qui s’enfile dans l’imposante falaise qui me fait face : c’est le délicat passage du Racapé, où il va falloir redoubler de prudence. Pour preuve, un panneau glaçant tout en bas prévient le quidam que cinq personnes y ont laissé la vie ces dix dernières années. Le sol détrempé et les 20 kg sur le dos vont donner un peu de challenge au pèlerin que je suis. Finalement le court tronçon est plutôt bien négocié, ce qui m’amène à la dernière étape, la longue montée de l’alpage. La vallée s’est temporairement dégagée, dévoilant la myriade de couleurs dans les versants chartrousins. L’automne bat son plein. Le sentier terreux est des plus glissants, m’obligeant à opter pour l’herbe. Pour l’ultime ascension, les conditions se dégradent de nouveau, la bise souffle et la brume investit les lieux. Arrivé au sommet, je ne perds pas de temps et pars à la recherche d’un replat peu exposé pour y planter la tente. L’abri est le bienvenu tant le Grand Som a revêtu ses hostiles parures, les visibilités n’excèdent pas 30 mètres. La luminosité décline peu à peu, enterrant toute espérance de coucher de soleil. Faute de mieux, c’est le moment d’aller manger un bout et dormir.

Toutes les deux heures, je jette un coup d’œil dehors pour vérifier l’état du temps. 23h : Brouillard. 1h : Brouillard. 3h : Brouillard…5h30 : Plus de brouillard ! J’enfile tous mes vêtements et m’extirpe de ma tente. L’atmosphère est très chargée, c’est une bicouche qui occupe le secteur : des nuages bas en fond de vallée et un second plafond très haut en altitude. Avec la pollution lumineuse de Grenoble et des villages de Chartreuse, la scène capturée par l’appareil photo est tout bonnement surréaliste avec ses airs magmatiques et déchaînés. En fin de nuit, à l’ouest, la pleine Lune flirtant avec l’horizon se pare de tons orange à rouge sanguin, avant de disparaître.

La quiétude nocturne est trahie par une rave-party qui s’est mise en place quelque part en bas. Le tam-tam incessant des basses résonnent sur chacun des sommets. C’est la seconde fois que je subis ces désagréments dans ce massif, visiblement l’irrespect a ses passe-droits par ici. Le plus ironique est sans doute d’être juste au-dessus de la zone de silence attenante au Monastère de la Grande Chartreuse…

Peu à peu le jour se lève, mais tout espoir de couleurs matinales est annihilé : l’est est complètement encombré. La bruine s’invite et le vent redouble d’intensité. Les écharpes nuageuses défilent à toute allure, enveloppant de temps à autre le Grand Som, puis continuant leur chemin en direction du nord. La lumière peine à se frayer un chemin dans ce dédale nébuleux, seul un encart plus lumineux se fait deviner loin en direction du Mont Blanc.

Passés ces errements matinaux, je fais mon paquetage pour la descente. La tente, détrempée, pèse un âne mort. Le simulacre de musique retentit toujours et m’accompagnera jusqu’au retour au Col du Cucheron. Une virée placée sous le signe de l’humidité, mais quelques belles images ont pu être ramenées de là-haut sur la courte fenêtre météo !

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Mont Granier (1933 m) – Chartreuse
Mont Granier (1933 m) – Chartreuse
8 mai 2022 In Chartreuse No Comment

Voilà plus de 6 mois que je ne suis pas allé planter la tente en montagne, depuis la fin de mon trip automnal. Le mois de mai, comme chaque année, est synonyme de reprise. D’abord annoncé beau, le temps du week-end vire à un état mitigé. Qu’importe, l’attente n’a que trop duré. Pour commencer sereinement et éviter toute blessure inutile, j’opte pour une boucle sur deux nuits qui, généralement, se fait sur un seul jour : le Granier par la Balme à Collomb et retour par l’Alpette.

En début d’après-midi de ce vendredi, me voici au paisible hameau de la Plagne. Les conditions sont peu engageantes, les sommets baignent dans une épaisse brume.
Chargé de mes 20 kg sur le dos, j’attaque l’ascension tranquillement, arpentant le sous-bois plongé dans un silence religieux, seulement trahi par le chant des oiseaux.

Rapidement, la limite de la forêt est dépassée et, peu après, le sentier s’engage dans cette impressionnante cavité qu’est la Balme à Collomb. J’y reste un petit moment, à contempler la brume qui virevolte à flanc de montagne. Mais l’humidité à l’intérieur de la grotte est telle que j’écarte la possibilité d’y passer la nuit. Ce sera mon plan B en cas de pluie ou d’orage. Je poursuis alors 5 minutes le chemin pour atteindre un petit promontoire surplombant la Balme à Collomb. Protégé de la bise par quelques sapins, ce replat herbeux se révèle parfait pour dormir. Il est inutile voire contreproductif d’aller bivouaquer sur la crête, comme je l’ai un temps imaginé, la faute au vent qu’on entend siffler dans les falaises.

Lentement la luminosité du jour décroît, sans me laisser entrevoir le moindre paysage depuis ce lieu, je m’endors alors rapidement.

Vers 4 heures, je me réveille. Un regard à travers la fermeture éclair : des étoiles ! J’enfile toutes mes couches et m’approche du vide : la mer de nuages s’est abaissée dans la vallée de la Chartreuse, tandis qu’au sud-est se dresse la voie lactée, protégée de la pollution lumineuse par la brume dans le Grésivaudan. J’immortalise la scène et retourne m’assoupir, pour peu de temps car déjà le jour se lève. Comme je le craignais, le retour de la lumière réactive les masses d’air et le brouillard s’élève de nouveau, pour m’envahir totalement vers 6h30. Je vais alors finir ma nuit, que j’achève vers 10h30, ce silence apaisant a eu raison de moi. Une grive, à quelques mètres, s’est chargée de sonner le clairon et de me rappeler qu’il est l’heure de poursuivre le circuit.

Une première journée assez humide et encombrée, mais la nuit a tout de même réservé une jolie scène.

Après cette première journée en demi-teinte jusqu’à la Balme à Collomb, je poursuis le sentier à flanc de falaise et m’enfonce dans un épais brouillard, la visibilité n’excède pas la vingtaine de mètres. Peu de temps après, le chemin tourne à angle droit, c’est tout un raide couloir qu’il faut remonter. Ma crainte est d’y trouver des gros névés sur lesquels une glissade malencontreuse pourrait me faire dévisser une centaine de mètres plus bas. Heureusement, le parcours est praticable dans sa quasi-totalité, seules quelques accumulations de neige çà et là ponctuent la montée, que j’arrive à négocier avec la prudence qui s’impose.

Au sommet de la crête, le doute m’envahit l’espace d’un instant, le marquage jaune indique une direction dont je ne m’attendais pas, vers de gros névés. Le brouillard a ce vicieux pouvoir de déboussoler même les plus expérimentés. Je m’engage alors dans l’inconnu, mais rapidement le sentier est retrouvé, c’est la dernière ligne droite vers le Granier. La brume se dissipe peu à peu, et le soleil a même l’audace de m’éblouir.
Sur les coups de 13h, me voilà à la croix. Un panneau d’information signale la dangerosité des lieux, les parois ayant tendance à aller explorer les forêts au pied du Granier. J’espère que la montagne aura la bienveillance d’attendre mon départ pour réitérer l’effondrement de 1248 !

Je patiente un moment là-haut mais progressivement le brouillard revient, accompagné d’une forte bise. Les sapins au bord du vide entrent alors dans une longue litanie. Je me trouve un endroit protégé par quelques conifères pour installer ma tente. La météo ne changera pas, ou peu, jusqu’à la nuit. La sortie tournerait-elle à la bérézina ?
C’était sans compter sur l’aube. La nuit, les masses d’air ce sont refroidies, tapissant les vallées d’une mer de nuages assez fougueuse, animées par le vent. La sensation de liberté est incroyable, moi qui semble voguer à la proue de cet immense navire calcaire qu’est la Chartreuse. J’immortalise comme il se doit ce type de scène qui ne cessera de m’émerveiller au fil des années.

Pour la descente, j’opte pour le Pas des Barres, passage un peu délicat avec tout ce poids sur le dos. La traversée des prairies de l’Alpette qui s’en suit est toujours un plaisir, avant de replonger sur la fin du sentier jusqu’à la Plagne ; les genoux ont souffert, mais ont tenu !
J’étais venu dans l’espoir d’aller tutoyer les nuages ce week-end. On peut dire que j’ai été servi : plongé dans la brume les trois-quarts du temps dans des conditions assez hostiles, Dame Nature m’a offert le bouquet final en toute fin de sortie. La saison commence plutôt bien !

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Pic du Mas de la Grave (3020 m) – Grandes Rousses
Pic du Mas de la Grave (3020 m) – Grandes Rousses
9 août 2020 In Grandes Rousses No Comment

8-9 août 2020

Pour se changer les idées et fuir la vague de chaleur qui arrive, direction la montagne. Cette fois, la destination se trouve dans le massif des Grandes Rousses, en Oisans. Mon camarade Olivier se joint à moi sur cette sortie. L’objectif fixé est un 3000 facile : le Pic du Mas de la Grave.
Nous partons des environs de Grenoble vers 14h30, ce qui nous amène au charmant village de Besse vers 16h. De là, une piste carrossable permet d’atteindre le Plateau d’Emparis. Milieu d’après-midi oblige, de nombreuses voitures descendent, contraignant à quelques manœuvres. Un peu plus loin, la zone de stationnement est atteinte, il y a moins de monde que j’imaginais. Il est 16h50 quand nous entamons les premières foulées depuis les abords du Col Saint Georges (2240 m). Le panneau indique 7,1 km et 3h25 d’ascension. Mieux vaut ne pas traîner.

Le début de la rando consiste en une longue marche d’approche pour remonter doucement le vallon sur près de 5,5 km. A bon pas, nous avalons tout cela en 1h20, en compagnie des marmottes, nombreuses ici. Ensuite, se dresse devant nous l’imposante muraille rocheuse qu’il va falloir gravir. Il reste environ 600 mètres de dénivelé. Le sentier ne fait pas de chichi et trace presque droit dans la pente. En bonne forme, nous ne mettons que 1h20 pour atteindre la cime, qui se décompose en deux parties : la première en léger contrebas est matérialisée par un grand cairn vertical, puis la seconde et véritable sommet s’élance plus au nord, dans un dédale de schistes acérés. Entre les deux, un petit col avec un emplacement idéal pour le bivouac. Nous y plantons la tente.
Du fait des conditions anticycloniques, le coucher de soleil est comme prévu fade, avec une atmosphère laiteuse et un ciel quasi dépourvu de nuages. Nous cassons la croûte ici, face aux Aiguilles d’Arves qui se présentent sous leur meilleur profil depuis ce point de vue.

La nuit tombe progressivement et un spectacle pour les yeux se prépare : les Perséides. C’est en effet la période de la nuit des étoiles, événement traditionnel de la première quinzaine d’août. Quelques météores illuminent le ciel stellaire, bien que moins nombreux qu’annoncé. Pendant ce temps, je m’occupe à capter la Voie lactée, bien visible en début de nuit, de même que Saturne et Jupiter, les vedettes de cet été. A 23h30, la Lune émerge à l’est, synonyme de fin de partie et de retour à la tente. Le vent s’est levé et il gêne quelque peu le sommeil, d’autant plus que le réveil sonne à 5h30.

J’émerge de l’abri de fortune, prends le matériel photo et remonte au Pic du Mas de la Grave. Aucun nuage ne vient trahir la limpidité de l’atmosphère. L’horizon se pare de couleurs chaudes, offrant de beaux dégradés, jusqu’à ce que le Soleil fasse son apparition par-delà les Aiguilles d’Arves. Comme la veille au soir, les couleurs ne sont pas exceptionnelles et il manque clairement de la texture pour que la scène soit photogénique. Qu’importe, le plaisir est là malgré tout. Après une petite sieste matinale, les bagages sont pliés, à 9h20 démarre le chemin du retour. La raide descente est rapidement négociée, jusqu’à retrouver les alpages du plateau d’Emparis. Sous un soleil de plomb, la traversée est animée par les centaines de moutons qui composent les troupeaux, dirigés par les bergers et leurs chiens. A 11h10, le parking est atteint, concluant cette sympathique parenthèse alpine.

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