Mont Fortin (2758 m) – Alpes Grées

3-4 août 2019

Pour ce premier week-end d’août, annoncé fort ensoleillé, nous remettons le couvert avec l’ami Olivier pour un bivouac en altitude. Le programme du jour est plutôt chargé puisqu’il nous amène en Italie. Toutefois, c’est de France que nous partons, entre Bourg-Saint-Maurice et le cormet de Roselend. Nous laissons la voiture aux Chapieux pour prendre la navette de bus, direction la ville des glaciers (1790 m). C’est à partir de là que le long périple commence, il est 15h15.

La première étape nous conduit au col de la Seigne, après 2h de montée et 700 m de dénivelé. Il s’agit de la frontière franco-italienne, située sur l’itinéraire du tour du Mont-Blanc. Un beau panorama se dévoile devant nous, avec les emblématiques sommets du coin, notamment le toit de l’Europe. D’ici, nous voyons notre objectif du jour, le Mont Fortin…qui est encore fort loin. On poursuit jusqu’au col des Chavannes, moyennant une marche dans d’instables pierriers, toute en montées et en descentes bien fatigantes. C’est un sentier qui ne fait pas partie du tout du Mont-Blanc, du coup, la fréquentation diminue drastiquement. A 18h40, nous voilà au col des Chavannes. Mais il reste encore une longue traversée jusqu’au sommet, nécessitant encore 1h de marche. L’ascension finale nous paraît interminable. Finalement, nous atteignons notre objectif à 19h45, après 4h30 de grimpette, 12 km de rando et environ 1100m de dénivelé cumulé (avec 20 kg sur le dos, accessoirement). Le Soleil est sur le point de passer derrière le massif du Mont-Blanc. J’en profite pour faire voler mon drone quelques minutes avant que nous soyons plongés dans l’ombre. La température devient alors nettement plus fraîche. Nous montons la tente et mangeons un bout. Les lumières du soir sont plutôt fades en raison d’un voile d’altitude à l’ouest. Nous nous couchons alors assez tôt, même si le sommeil est dur à trouver compte tenu du vent qui fouette la toile de la tente.

Après avoir somnolé en début de nuit, je fais sonner le réveil à 2h30 pour profiter des activités nocturnes. C’est en effet la nuit des étoiles. Je reste près de 2h sous la voûte céleste à photographier le ciel, en contemplant les nombreuses étoiles filantes, mais également le ballet des alpinistes qui attaquent l’ascension du Mont-Blanc, avec leurs frontales sur le versant d’en face. C’est plutôt agréable, d’autant plus que le vent s’est arrêté et que le thermomètre indique un 0°C tout à fait supportable. Je retourne me coucher vers 4h30….pour pas longtemps, puisque de nouveau le réveil sonne, à 6h, pour le lever de soleil. Les couleurs sont un peu plus satisfaisantes que la veille, surtout que le Soleil est du bon côté pour mettre en valeur le massif du Mont-Blanc. Je reste un long moment devant ce panorama grandiose et me permets de faire de nombreuses photos et vidéos avec le drone. Après, nous mangeons un bout et plions bagages, il faut refaire cette longue virée en sens inverse. Nous quittons les lieux à 9h30, pour retrouver la ville des glaciers 3h plus tard, à 12h30. Malheureusement, la dernière navette est partie sous nos yeux, et la prochaine est à…13h50. Nous prenons alors notre mal en patience jusqu’à enfin pouvoir retrouver la voiture en début d’après-midi, épilogue d’une sortie éreintante mais magnifique.