11-12 juillet 2020
Pour rentabiliser ce long week-end du 14 juillet, direction un massif dans lequel je n’ai encore jamais mis les pieds : le Chablais. Et pour cause, la destination du jour se trouve au fin fond de la Haute-Savoie, au nord de la Chapelle d’Abondance. Le départ s’effectue depuis le terminus de l’étroite RD222a, au hameau de Bise (1500 m). Accompagné de mes deux acolytes Olivier et José, nous entamons l’ascension à 16h, sous un ciel partagé entre nuages et ciel bleu. En 1 heure seulement, nous voilà au col de Floray, 400 mètres plus haut. Dès lors, nous quittons le sentier principal pour s’engager sur la droite, direction l’objectif du jour : la Pointe des Pavis (2075 m). L’itinéraire est bien moins couru et plus escarpé, obligeant à quelques enjambées hasardeuses. Cela conduit à un petit plateau sous le sommet, au niveau duquel se prélassent des dizaines de bouquetins. Peu farouches, ils ne semblent guère dérangés par notre présence.
Deux heures après être partis, l’objectif est atteint. La vue à 360° est magnifique, du lac Léman à l’ensemble du massif nord-alpin, bien que des nuages accrochent les cimes.
Le bivouac sur la crête sommitale étant impossible, nous redescendons de 50 m sur un replat herbeux, un confort bienvenu après plusieurs sorties peu ergonomiques pour le sommeil. Nous mangeons ensuite, tandis que la température a bien baissé et la brume s’invite à la partie. D’abord peu menaçante, elle envahit progressivement les lieux. La pluie de la nuit dernière, couplé au soleil de la journée, semble avoir eu raison de l’humidité ambiante. Espérant des conditions comme la semaine dernière, je gagne de nouveau le sommet, dans l’attente des couleurs crépusculaires. Mais celles-ci ne vinrent pas.
Direction la tente pour passer une courte nuit, puisqu’à 2h50, le réveil sonne afin d’aller capter quelques ambiances nocturnes, notamment la grande attraction du moment : la comète Neowise. Guidé par la frontale, je remonte à la Pointe des Pavis, les grandes herbes qui jonchent le chemin sont trempées par l’humidité, à l’instar de la toile de tente. Là-haut, un quartier de Lune éclaire timidement le paysage, tandis que les lumières des villes suisses illuminent le secteur au nord-est. Au-dessus du lac Léman, dans le ciel, se démarque la fameuse comète. Je reste ici un long moment à immortaliser cette scène. Vers 4h, alors que je souhaite finir ma nuit, les premières lueurs du jour se manifestent à l’horizon, je prolonge alors ma session photo pour capter la comète confondue dans ces teintes chaudes. C’est magnifique.
Vu l’heure, il est trop tard pour aller faire la sieste, je descends récupérer le reste de mon matériel et remonte aussitôt, pour préparer le lever de soleil. Les couleurs orangées laissent place à l’heure bleue, où les contrastes sont exacerbés, puis viennent ensuite les premiers rayons de lumière, il est 6h. Il n’y a quasiment pas de nuages dans le ciel.
Une heure plus tard, retour à l’abri du jour pour y finir la nuit. Vers 10h, après avoir tout plié, on continue la rando entamée la veille en allant jusqu’au col de Bise (1915 m). De là, nous décidons de faire durer le plaisir et d’étendre la boucle en allant faire un court crochet en Suisse. Nous arpentons les crêtes bien drues, par la Tête de Charousse (2003 m) puis le col d’Ugeon (2010 m), avant d’entamer la grande descente vers le parking que nous retrouvons à 12h45, concluant cette agréable virée en terres du Chablais.
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