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Sylvain Clapot - Photographe > Savoie

Savoie

Mont Colombier (2045 m) – Bauges
Mont Colombier (2045 m) – Bauges
20 octobre 2021 In Bauges No Comment

Voilà bien quelques jours que l’anticyclone sévit dans la région, engendrant certes du beau temps, mais des lumières fades et des ambiances loin de celles que je recherche. Qu’importe, j’ai des jours de libres et le mauvais temps est annoncé pour bientôt, il faut en profiter. Surtout, l’automne est en pleine explosion, comme a pu le montrer la consultation des différentes webcams, notamment en Bauges. Pas le temps de tergiverser, direction ce cher massif aux abords de Chambéry. Afin d’avoir une vue à 360 degrés, j’opte pour un sommet central : le Mont Colombier (2045 m).

Sur les coups de 13 heures, au parking du point coté 1183 mètres, j’attaque l’ascension en empruntant la piste forestière. La météo est peu encourageante, le ciel est encombré d’un épais voile élevé, mais les prévisions sont formelles : il se dissipera dans l’après-midi. Le sous-bois n’en demeure pas moins magnifique, resplendissant par la palette de couleurs des arbres : jaune, orange, rouge et vert. Flamboyant. Le mercure est plutôt estival, à la faveur d’un flux de sud généralisé, la montée fait transpirer, en particulier quand les alpages sont atteints, au voisinage du Col de la Cochette (1694 m). C’est d’ailleurs à ce moment-là que le soleil fait son apparition, renforçant la sensation de chaleur. Vu ce qu’il reste à faire, le palpitant ne va guère baisser en intensité, bien au contraire ! Il s’agit de remonter la crête du col jusqu’au sommet, sur près de 350 mètres de dénivelé, sur une pente raide. Je m’y attèle, en reprenant de temps en temps mon souffle et parviens à la croix sommitale vers 15h15, soit 2h15 de grimpette totale, une performance satisfaisante avec un sac dépassant les 20 kg.

Je reste un long moment là-haut à contempler les lieux et discute avec quelques randonneurs montés entre-temps, bien étonnés de savoir que je prévois de bivouaquer sur l’étroite crête. J’effectue quelques prises de vue par drone en fin d’après-midi, voyant que des nuages à l’horizon risquent de tamiser la lumière crépusculaire. Du ciel, les perspectives changent. Je m’attache ensuite de monter ma petite tente 1 place sur un pseudo-replat à une vingtaine de mètres au nord de la croix, entre un gros bloc rocheux et…le vide. On se rassurera avec le fait que je n’ai jamais été pris de somnambulisme. Le soleil décline à l’horizon et comme prévu, la lumière faiblit et devient terne sur les cimes environnantes. Je reste néanmoins à l’affût d’une bonne surprise. A l’est, la pleine lune émerge des montagnes, offrant un regain d’intérêt au moment. Contre toute attente, une trouée à l’ouest laisse filtrer les derniers rayons de soleil, inespéré ! Le secteur se pare d’incroyables couleurs violettes à roses, m’obligeant à courir sur la crête pour rejoindre un spot favorable pour immortaliser la scène. Deux minutes. L’instant aura été éphémère mais intense. S’en suit un rougeoiement des voiles élevés à l’horizon, esthétiques mais difficilement intégrables aux compositions. Au même moment, le vent a décidé de s’inviter à la partie. Moi qui pensais être suffisamment éloigné de la vallée du Rhône pour être protégé, dommage. Je rejoins mon petit abri de fortune et vaque à diverses occupations, puis ressors vers 21h et minuit faire quelques photos du paysage sous la pleine Lune. Le rendu est toujours aussi surprenant, cette sensation d’être en plein jour, où seuls les villages éclairés et les discrètes étoiles dans le ciel trahissent cette impression.
Le lendemain matin, 7 heures. C’est à peu près à cet instant-là que la sortie devient peu à peu désagréable. Les premières lueurs de l’aube se manifestent à l’est, rendant incandescents les voiles élevés toujours présents dans les cieux. Mais le vent lui aussi s’est réveillé, et plutôt du pied gauche. La toile de tente est fouettée de toutes parts. Tandis que j’effectue quelques captations du lever du jour, j’en viens à douter de la stabilité de mon abri, harnaché sur un sol peu épais et instable. Pas le choix, je fais l’impasse sur les couleurs de l’aurore et plie mon bazar en veillant à ce que rien ne s’envole, tranquillisant ainsi mon esprit. Pour autant, la soufflerie ne mollit pas, mais je tiens à saisir les quelques ambiances matinales, notamment cette belle lumière fugace sur les forêts multicolores. Au bout d’un moment, c’en est trop, je quitte le sommet pour entamer la descente. Au col de la Cochette, les conditions sont bien plus hospitalières, de quoi finir sereinement.

Une sortie plutôt mitigée sur le plan photographique, la faute à un ciel globalement voilé, parsemé de traces d’avions, ainsi qu’au vent devenu insupportable au matin. Néanmoins, revoir les versants baujus dans la flamboyance d’octobre restera un motif de satisfaction.

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Pointe de Pralognan (2663 m) – Beaufortain
Pointe de Pralognan (2663 m) – Beaufortain
12 septembre 2021 In Beaufortain No Comment

Après quelques semaines sans montagne, l’appel des sommets s’est fait sentir. A la faveur d’une météo annoncée finalement meilleure que prévue, l’occasion a été toute trouvée pour ce second week-end de septembre.
Hésitant longuement sur ma destination, c’est le massif du Beaufortain qui a eu le dernier mot, du côté de la Pointe de Pralognan. Je démarre la rando à 13h30, depuis le Cormet de Roselend qui est toujours aussi prisé, même en cette saison. Le ciel est partagé entre un bleu azur et des nuages denses accrochant les cimes. Il a plu la veille, l’humidité dans l’air en témoigne encore. Le début du parcours consiste à emprunter pendant une bonne demi-heure une piste à flanc de montagne, en faux plat, jusqu’à rejoindre le ruisseau de la Neuva (2009 m). A partir de là, les choses sérieuses commencent : il faut remonter tout le versant. D’abord sans difficulté, la seconde partie du sentier devient nettement plus physique, proportionnel à la pente. Les courbes de niveau du plan ne laissent guère de doutes sur la véracité de mes propos. Les 300 derniers mètres s’avèrent être un bon exercice de cardio. A 15h20, essoufflé, le passeur de Pralognan est atteint (2567 m). Le plus dur est derrière moi, d’ici je vois l’emplacement repéré pour mon bivouac : un col blotti au pied de l’imposante et rocailleuse Pointe de la Terrasse. A 15h45 m’y voilà. Le ciel s’est entre-temps bien encombré de nuages, il fait frais. Je monte immédiatement ma tente pour avoir la possibilité de m’y réfugier puis prospecte les alentours. La vue est intéressante : le Mont Blanc, la ville des Glaciers, le Cormet de Roselend, le Col du Grand Fond et une partie de la Tarentaise.

J’admire le ballet de la brume qui va et vient sur les crêtes, tantôt me plongeant dans un épais brouillard, tantôt me laissant sous un ciel ensoleillé. En fin de journée, j’observe une mer de nuages venue du Cormet de Roselend qui remonte à toute vitesse, en 5 minutes à peine elle m’envahit. A l’heure du coucher de soleil, de belles ambiances brumeuses s’établissent devant moi, qui auraient été parfaites si un troupeau de moutons ne s’était pas installé à côté. Les deux patous blancs ne semblent manifestement pas favorables à ma présence, ayant le droit à leurs aboiements à mon encontre pendant une vingtaine de minutes. Je dois alors me cacher derrière la crête pour qu’enfin ils m’oublient (et accessoirement éviter tout drame).

La nuit tombée, je vais me calfeutrer dans mon duvet, avec la proche compagnie du troupeau, stationné à 150 mètres. Peu avant minuit, je m’extirpe de mon confort pour aller faire quelques images nocturnes. La brume est en train de se disloquer, je profite de ce qu’il reste pour les intégrer aux compositions. L’atmosphère demeure encore bien humide, de la condensation apparaît sur le matériel. Je renonce alors à faire des poses longues ou des timelapses.
A 6h30 le réveil sonne pour aller immortaliser les couleurs matinales. Le brouillard a disparu, le ciel est laiteux et entaché de traces d’avions, rien de très inspirant. Seuls des nuages au loin, au-delà du Col de la Seigne, au pied du versant italien du Mont Blanc, offrent une magnifique ambiance de haute montagne.

Je retourne me coucher après cette frugale moisson, tandis que les moutons s’activent pour repartir dans les alpages. Je me repose longuement, jusqu’à ce que le soleil émerge au-dessus de la Pointe de la Terrasse vers 10 heures. Ses rayons sont les bienvenus, la nuit a été fraîche et humide. Je quitte les lieux à 11h30. La descente s’effectue bien plus rapidement que la montée, à 13 heures me revoilà au parking. Une sortie qui n’a pas manqué d’intérêt, grâce aux beaux jeux de brumes qui ont animé les paysages !

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Lac glaciaire du Grand Méan (2850 m) – Alpes Grées
Lac glaciaire du Grand Méan (2850 m) – Alpes Grées
25 octobre 2020 In Alpes Grées No Comment

24-25 octobre 2020

Dans le secteur grenoblois, l’automne commence à tirer sa révérence, notamment en altitude, le foehn des derniers jours a balayé les feuilles dorées par la saison. Pour profiter des belles couleurs, il faut se rendre dans les hautes vallées protégées. Pour ce week-end, c’est davantage des ambiances hivernales que je vais aller palper, en me rendant au fin fond de la Maurienne, l’objectif étant le lac glaciaire du Grand Méan, à près de 2850 m d’altitude.
Passé Modane, les forêts sont encore en effervescence, coiffées de sommets plus ou moins récemment enneigés. C’est au terminus de la route, au parking de l’Ecot, que l’ascension débute, sous un franc soleil. La première partie consiste à remonter le versant jusqu’au col des Evettes. D’abord dégagé, le sentier se tapisse ci et là de neige, au gré de l’exposition et des secteurs sous le vent. Au col, les quantités ne sont pas négligeables, dans cette combe ombragée.
Arrivé à ce niveau, le cirque des Evettes se dévoile, maculé de blanc. La seconde partie de la rando commence : après être descendu jusqu’au pont surplombant la cascade de la Reculaz, il faut remonter toute la pente dominée par le Mont Séti, sur près de 400 mètres de dénivelé. Le poids du sac, près de 25 kg, ralentit la progression, tandis que le chemin est partagé entre neige et terre.

Peu avant 18 heures, l’objectif est atteint. C’est un univers complètement hivernal qui compose le décor : le lac glaciaire est complètement gelé et recouvert d’un manteau blanc, de même que le glacier du Grand Méan. Au même moment, le ciel s’est progressivement voilé, contrairement aux prévisions qui indiquaient une atmosphère parfaitement claire. Du coup, la scène perd de son éclat, la faute aux rayons blanchâtres. La tente est alors rapidement montée sur un replat neigeux, la température commence à dégringoler. Quelques clichés crépusculaires sont réalisés, sans conviction, les conditions ne sont pas optimales…
La nuit, un quartier de Lune éclaire les lieux, mais un fin voile élevé me convainc de rester bien au chaud dans le duvet, le froid est plutôt mordant à l’extérieur. Tenant compte du changement horaire, je fais sonner le réveil peu après 7 heures. Là encore, l’état du ciel me laisse plutôt dubitatif. J’erre dans le secteur pour trouver un spot adéquat et avec une certaine surprise, quelques rayons rougeoyants viennent rendre incandescents quelques sommets au sud. Je m’attèle à capturer ce moment, d’autant plus qu’une dizaine de minutes plus tard, les teintes s’estompent. Il est temps d’aller se reposer et manger un peu, en attendant que le soleil arrive sur le site.
Après avoir patienté un moment, celui-ci apparaît timidement, l’occasion toutefois de faire quelques vues aériennes du site, qui prennent tout leur intérêt ici. Le drone permet d’avoir une vision inédite du glacier et de son étendue. Vers 11 heures, le campement est levé. La descente jusqu’au plan des Evettes est rendue difficile par la fonte des neiges qui a regelé durant la nuit, certaines portions du parcours sont de véritables patinoires. Prudence est de mise, sous l’œil imperturbable d’un vieux bouquetin, perché sur son rocher à quelques centaines de mètres de là. Un dernier effort et la voiture est retrouvée au parking dans l’après-midi, épilogue d’une virée assez physique. Cette rando conclut mes traditionnelles vacances automnales, qui m’auront permis de voir de belles choses. Les prévisions météo annoncent d’ailleurs une nouvelle offensive hivernale en montagne, qui pourrait bien définitivement tourner la page de l’automne là-haut…

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Mont Outheran (1676 m) – Chartreuse
Mont Outheran (1676 m) – Chartreuse
20 octobre 2020 In Chartreuse No Comment

19-20 octobre 2020

On poursuit les escapades automnales, cette fois-ci de façon locale, dans le massif de la Chartreuse. Cela fait un petit moment que le secteur grenoblois est pris dans la grisaille, la faute à une mer de nuages tenace. Celle-ci s’est dissipée ce lundi, l’occasion est à saisir, d’autant plus qu’une perturbation est annoncée pour la fin de la semaine. La voiture est stationnée aux Déserts, sur la commune d’Entremont-le-Vieux. L’automne bat son plein en Chartreuse, les forêts se sont parées de tons rougeâtres, tirant parfois vers le marron, signe que les couleurs amorcent leur déclin.

L’ascension s’effectue tranquillement en sous-bois jusqu’au Col de Grapillon. Les 300 premiers mètres de dénivelé sont avalés en moins d’une heure. Ensuite, la rando devient un peu plus aérienne, puisqu’il faut gravir la falaise rocheuse du Pas du Cuert, obligeant à mettre les mains, tout en faisant preuve de vigilance. Les 20 kg sur le dos ont vite fait de déstabiliser. Après ces quelques efforts, le plateau du Mont Outheran est atteint. Je rejoins symboliquement la croix qui marque le sommet.
Les conditions météo ne sont cependant pas des plus optimales pour la photo, des voiles d’altitude ont progressivement envahi le secteur, estompant la lumière, la rendant blanchâtre et fade. De plus, le vent commence à se lever, il est annoncé un flux de sud qui va s’intensifier. Je profite du semblant de luminosité pour faire quelques prises de vue aériennes, avant de trouver un endroit pour planter la tente. Je l’installe légèrement en contrebas, sur un replat au pied de sapins, à l’abri du vent.

Comme je l’avais anticipé, les couleurs du coucher de soleil sont ternes, bien que d’éphémères rougeurs étincelantes ont illuminé Belledonne au loin. Beau à observer, mais difficile à photographier. J’en reste alors là et file dans la tente pour manger, occupant ma soirée devant un film, la nuit s’étant installée dès 19h30, après que les dernières lueurs à l’ouest ne meurent. Les seules lumières qui viennent trahir la profondeur de l’obscurité sont celles des villes, nombreuses aux alentours : Chambéry, Albertville, Grenoble et même Lyon qu’on devine au loin.
La différence de conditions avec mes deux précédents bivouacs dans les Cerces est significative : il ne fait pas froid. Je ne suis qu’à peine à 1700 mètres d’altitude et la tendance est au radoucissement ces jours.
Sous ma toile de tente, j’entends siffler de temps à autre les cimes des sapins, au gré des bourrasques de vent. Ces sifflements se transforment rapidement en complaintes, tant le phénomène gagne en intensité. Calfeutré dans mon duvet, ce bruit permanent me donne l’impression d’être à proximité d’une grande cascade ou au bord de l’océan.

A 7 heures, le réveil sonne. C’est sans grande conviction que je passe la tête dehors. Pourtant, des lueurs rougeâtres se manifestent à l’est. La présence de nuages élevés denses laisse présager des choses intéressantes au niveau du ciel. Je me positionne alors au bord de la falaise et constate que ce pressentiment se vérifie. Au-dessus du Granier, de Belledonne et du Mont Blanc, c’est un véritable brasier qui se met en place, la nébulosité devient incandescente, faisant écho aux couleurs automnales présentes dans le massif. Le paysage se pare alors de teintes chaudes et vives, l’espace de quelques minutes.
Mais le plafond en altitude est relativement opaque, si bien qu’aucun rayon de soleil n’arrive à percer au moment du lever. Petit à petit, la scène redevient terne comme la veille, le vent reprend de plus belle. Un petit écureuil passe à quelques décimètres de moi, à la fois curieux et craintif, je l’observe sans bouger, puis il repart vaquer à ses occupations.
Vu la météo, il est inutile d’attendre une quelconque amélioration, tant les conditions sont homogènes tout là-haut. Je plie tout et redescends en direction du parking. Juste avant de rejoindre le Pas du Cuert, j’observe une petite harde de chamois sur le plateau, avec les jeunes de l’année. Nos regards se croisent, puis se séparent…

Si j’étais plutôt dubitatif en venant ici, avec le temps annoncé, l’aube m’aura réservé de belles choses au niveau des couleurs et des ambiances. Octobre tu me surprendras toujours…

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Plan d’Etache (2800 m) – Mont-Cenis
Plan d’Etache (2800 m) – Mont-Cenis
16 août 2020 In Mont-Cenis No Comment

15-16 août 2020

Si le mois d’août n’est clairement pas la meilleure période pour faire de la photo, en raison des lumières dures et des conditions anticycloniques fréquentes, il permet néanmoins d’aller explorer les hautes altitudes, la neige et le froid n’étant plus des problèmes.
Pour ce week-end de l’Assomption, je continue de parcourir les hautes vallées. Cette fois, c’est du côté de la Maurienne, au niveau de Bramans. Le parking du départ se situe à mi-chemin du vallon d’Etache, à 2000 m, où se trouve une ferme avec de la vente de fromage.
Il est 13h40 quand j’entame les premières foulées. La météo est belle : un ciel bleu parsemé de cumulus débonnaires et une température agréable.
La première partie consiste à remonter la fin du vallon, qui conduit au niveau d’une barre rocheuse dans laquelle serpente le sentier. Après quelques efforts, me voilà sur le léger replat localisé au pied du Grand Bec d’Etache. Ce sommet est sacrément imposant : c’est une véritable muraille qui se dresse devant moi. Le paysage devient progressivement plus chaotique, des blocs de toutes tailles et de toutes formes s’agencent çà et là, un dédale minéral fruit de l’histoire géologique plus ou moins récente de la zone.
Le chemin est peu visible dans ce secteur, je remonte en suivant mon intuition, jusqu’à rencontrer quelques cairns un peu plus haut.
Vers 2700 m, je retrouve un site plus convivial en arrivant au Plan d’Etache, mon objectif du jour. J’y suis accueilli par un joli lac entouré de linaigrettes, qui reflète les cimes à plus de 3000 m. Ces dernières matérialisent la frontière avec l’Italie. L’endroit étant un peu trop dans une cuvette, je poursuis le chemin jusqu’à un autre plan d’eau, à la physionomie bien plus modeste cela dit. J’y établis mon camp de base. De là, le panorama à 360° est intéressant :

  • au nord, le vallon d’Etache avec les glaciers de la Vanoise en arrière-plan,
  • au nord-est, le Petit Vallon (3236 m) et son versant tapissé d’éboulis,
  • au sud, la Rognosa d’Etache (3382 m) et son mur de rochers,
  • au sud-ouest, le Gros Peyron et le Grand Bec d’Etache caractérisé par son abrupte falaise.

Je profite d’être arrivé tôt ici pour me reposer en prenant un bain de soleil, avant d’aller m’atteler à capturer les couleurs crépusculaires au niveau du lac à linaigrettes en contrebas, plutôt photogénique.
Je patiente ensuite, le temps que la nuit soit complète, pour aller immortaliser la Voie Lactée, grâce à l’absence de Lune et de pollution lumineuse. C’est aussi l’occasion de tester mon nouveau D850, qui succède au D800 que je possède depuis huit ans. Parmi les nouvelles fonctions : le timelapse automatique. Un outil qui va m’occuper une grande partie de la nuit, afin de capter le mouvement du ciel stellaire. Le rendu est plus que satisfaisant !
Le sommeil est donc particulièrement haché. Le réveil à 6 heures est difficile, d’autant plus que les conditions sont moyennes : ciel clair parsemé de fins voiles élevés. Par principe j’attends que les sommets soient illuminés mais l’ensemble reste fade. Je ne m’éternise pas et retourne faire la sieste jusqu’à 10 heures. C’est sans nul doute le moment le plus agréable du bivouac, partagé entre le petit filet d’air frais et l’effet de serre de la tente. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, retour à la voiture à 12h30. Un bien bel endroit…

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Lancebranlette (2936 m) – Alpes Grées
Lancebranlette (2936 m) – Alpes Grées
26 juillet 2020 In Alpes Grées No Comment

25-26 juillet 2020

D’abord prévu mauvais, ce dernier week-end de juillet s’annonce finalement ensoleillé, alors me voilà de nouveau sur les sentiers alpins, notamment pour tenter de voir la comète Neowise une dernière fois, avant qu’elle ne disparaisse dans les profondeurs du cosmos.
La destination choisie porte un nom quelque peu particulier, au-dessus du Col du Petit Saint Bernard : Lancebranlette (2936 m). Toutefois, son étymologie n’a rien de connoté, il s’agirait en effet de lanche ou lance, pré en pente, propice aux avalanches et de branlette, nom local de la ciboulette sauvage. Voilà.

Sous un beau soleil et un petit vent agréable, je quitte le parking (2150 m) à 15h30 pour débuter l’ascension. Bien en jambes, en moins d’une heure j’atteins le point coté 2426 m, lieu de bifurcation entre les sentiers allant à Lancebranlette et le lac sans fond, que j’ai fait il y a quelques années.
A partir de là, l’itinéraire devient encore plus pentu. Le chemin serpente dans les pâturages et les schistes, le long desquels je croise de nombreux bouquetins. A 17h20, deux heures après le démarrage, les 800 mètres de dénivelé sont avalés et me voilà au sommet. On y trouve une table d’orientation richement renseignée, un banc (!) et une petite plateforme pour y poser la tente, c’est parfait. Je m’installe alors ici, tandis que le ciel s’est fortement voilé. J’erre un moment dehors dans l’espoir de quelques lumières crépusculaires, mais rien d’intéressant. Je patiente dans mon abri de fortune jusqu’à ce que la nuit soit complète. Le ciel est partagé entre clarté et nuages. Évidemment, c’est côté ouest que l’atmosphère est encombrée, m’empêchant de voir la comète. Il y a du vent, les nuages défilent à vive allure. Une trouée va bien finir par arriver. Ma patience a été payante, une éclaircie me laisse voir l’astre errant, qui a bien perdu de son éclat par rapport aux semaines précédentes. J’en profite également pour capter la Voie Lactée qui se dresse au-dessus de Bourg-Saint-Maurice et toute la vallée de la Haute-Tarentaise, puis conclut la série nocturne sur un long circumpolaire côté Italie, avec le Mont Blanc.

Vers 2h du matin, je vais enfin dormir, pour peu de temps : le réveil est programmé pour 5h30. Quand celui-ci sonne, difficile de trouver la motivation et l’envie de quitter le duvet : il fait froid, il souffle et les conditions météo ne sont pas propices. Le ciel est légèrement voilé à l’est et les nuages arrivent en trombe par l’ouest. J’observe le déroulé des évènements et finalement quelques belles percées de lumière filtrent à l’horizon. C’est très beau, bien qu’éphémère.

Après tout ça, je retourne dans ma tente finir ma nuit et dormir jusqu’à 10h30. L’heure à laquelle de nombreux randonneurs arrivent au sommet. Certains s’étonnent de me voir bivouaquer ici – c’est devenu on ne peut plus normal dans mes virées alpines. En une heure, me revoici au parking. Bilan : une sortie en demi-teinte sur le plan photographique, un ciel voilé ou ennuagé une bonne partie du temps, mais quelques belles images la nuit et le matin rattrapent le coup.

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Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
5 juillet 2020 In Beaufortain No Comment

4-5 juillet 2020

Ce nouveau week-end de beau temps est synonyme de virée en montagne. Comme il y a deux semaines, le choix se porte sur le massif du Beaufortain, accompagné pour l’occasion de l’ami Olivier. Compte tenu du probable monde en altitude pour ce début des grandes vacances estivales, j’opte pour un endroit où personne n’aura l’idée d’aller planter la tente : Roches Merles (2497 m).

Le départ de la rando s’effectue depuis le refuge du Plan de la Lai (1821 m), le parking est effectivement bondé et bon nombre de gens reviennent de balade. Nous entamons les premières foulées à 16h40. La piste et le sentier serpentent tranquillement le versant sous le Rocher du vent, avec une météo correcte, partagée entre soleil et éclaircies. L’ascension se poursuit jusqu’au col de la Lauze (2330 m). Entre temps, la brume, remontée de l’ouest, est venue s’inviter pour la dernière partie de la course.
Cette dernière ligne droite consiste à emprunter toute la crête pour atteindre l’objectif du jour, tout à l’opposé, à 1,5 km. Le brouillard va et vient, quelques bouquetins sont rencontrés et des marmottes fuient au loin, c’est un tronçon très agréable.

Peu avant le sommet, le sentier disparaît, la pelouse d’altitude laisse place à un univers minéral, fait de roches massives. Après quelques hésitations et petits détour, nous remontons sur les dalles, l’inclinaison est importante et tout mauvais geste pourrait être regrettable. Heureusement, ce dernier coup de rein n’est pas long et le point culminant est atteint à 19h40. Le lieu est assez exigu et caillouteux. Les gens raisonnables redescendraient sur un replat 100 mètres plus bas, mais nous décidons malgré tout de bivouaquer ici, la vue prime sur le confort. Après avoir mis en place nos installations de fortune, nous cassons la croûte tandis que le brouillard s’est bien installé, bien que le ciel bleu ne soit pas loin. C’est rageant, on aperçoit les belles couleurs du couchant arriver.

Alors que nous avons un peu perdu espoir, une trouée apparaît, dévoilant la lumière dorée à l’ouest. Ni une ni deux, je déploie le drone pour aller immortaliser cette magnifique ambiance. Les tons jaunes, rouges et violet s’emparent du ciel, tandis que le Mont Blanc daigne enfin se montrer, sporadiquement. Le spectacle passé, je refais quelques photos pour profiter de l’heure bleue et des nuages avant de rejoindre la tente.

La nuit, toute la masse nuageuse s’est dissipée pour laisser place à un paysage illuminé par la pleine lune. Pendant près d’une heure trente, entre 2h et 3h30 du matin, je capte ces scènes nocturnes. Notre satellite éclaire tellement les lieux que les images semblent être prises en plein jour. Après une courte sieste, le réveil sonne peu après 5 heures pour immortaliser le lever de soleil. Contrairement à la veille, il n’y a plus le moindre nuage, la vue à 360° est intéressante même s’il manque un peu de matière dans le ciel.

Vers 11 heures, nous retrouvons le parking du Plan de la Lai, toujours aussi rempli, concluant cette sympathique rando, qui aura été caractérisé par un bivouac audacieux et d’éphémères couleurs crépusculaires à travers la brume.

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