26-27 octobre 2019
Je poursuis seul la seconde partie de cette virée, et pour finir, je choisis la facilité en rejoignant le Lac Miroir qui se situe en contrebas. A mi-chemin, au Lac Sainte-Anne, j’opte pour la pause sandwich, puis poursuis ma route. Peu avant 14h, le plan d’eau est atteint. Preuve de la facilité d’accès et de sa popularité, il y a beaucoup de monde à ce lac…je préférais la solitude des cimes.
Je plante ma tente dans le secteur et patiente jusqu’à la fin de la journée. Dès 15h30 le soleil est passé derrière les imposantes montagnes, ce qui fait fuir toute la masse de touristes. Le lieu retrouve alors sa quiétude. Je pensais que ce serait l’invasion de tentes en soirée, de surcroit un samedi de vacances scolaires, mais finalement, seul un coupe et ses deux enfants ont bivouaqué sur le site. Sur la fin de journée, je patiente en effectuant quelques images du lac, puis rejoins mon petit campement pour manger un bout. Une fois la nuit tombée, je sors faire des photos nocturnes, sans grande conviction toutefois. Il est alors temps d’aller dormir. Changement d’heure oblige, je fais attention à programmer le réveil une heure plus tôt, sous peine de passer à côté du spectacle matinal, moment privilégié pour mettre en valeur les lieux.
Un peu après 6h, j’émerge de mon duvet et rejoins les abords du lac. Il n’y a pas un brin de vent, ce qui crée les conditions idéales pour un reflet parfait. Ce lac a bien mérité son nom de « miroir ». Sous un ciel parfaitement bleu, les photos réalisées ont des allures de carte postale. Le lever de soleil est tout bonnement magnifique sur les hauts sommets du Queyras, j’en profite sans retenue. Aux alentours de 9h, je quitte cet endroit mémorable pour retourner à la voiture, en empruntant les peu esthétiques pistes de la station de Ceillac, puis en sillonnant un agréable sentier à flanc de montagne sur quelques kilomètres en fond de vallée.
Voilà qui conclut une exceptionnelle moisson automnale…pour moi une période essentielle dans le cycle annuel, que je tiens absolument à vivre au plus près de cette puissance paisible qu’est la montagne…
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