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Sylvain Clapot - Photographe > 2020

2020

Rétrospective 2020
Rétrospective 2020
27 décembre 2020 In Video No Comment

2020 tire sa révérence et, comme le veut la coutume, il est l’heure de faire le bilan de cette année bien particulière, où la crise sanitaire aura bien entravé les sorties en montagne. Celles-ci avaient pourtant commencé de façon assez précoce, fin février, à la faveur d’un intense redoux, me permettant de passer une nuit agréable dans le Dévoluy, près du col de la Croix. Ensuite, le confinement est passé par là. Deux mois de privation, même si généralement, mars et avril ne sont pas les périodes les plus favorables, fin de l’hiver oblige.

Mais quand l’heure du déconfinement sonna, les randos-bivouacs se sont enchainées à une bonne cadence entre mi-mai et mi-août, avec 10 sorties réparties entre Chartreuse, Aravis, Beaufortain, Vercors, Alpes Grées, Taillefer, Grandes Rousses, Mont Cenis ainsi qu’une première du côté du Chablais. Les nocturnes estivales furent d’ailleurs sublimées par la présence dans le ciel de la comète Neowise, dont le passage furtif dans notre système solaire rappela à quel point nous ne sommes que bien peu de choses.

Et pourtant, si le coronavirus s’est presque fait oublié en été, son impact fut encore bien prégnant, en premier lieu au niveau des transports internationaux. Si bien qu’organiser un voyage à l’étranger dans ces conditions était peine perdue. Ce fut alors l’occasion de découvrir la Corse et ses sentiers. La difficulté de ces derniers n’était pas une légende, en témoignèrent les escapades particulièrement éprouvantes, notamment pour atteindre le point culminant de l’île, le Monte Cinto. Une belle expérience.

Tout le monde redoutait la seconde vague. De mon côté, je craignais d’être privé de sorties automnales, période charnière dans mon cycle annuel, bouquet final de la nature avant la monochromie hivernale. Heureusement, celle-ci tarda et in extremis je parvins à effectuer 4 sorties sur la seconde moitié d’octobre, entre Cerces, Chartreuse et Alpes Grées, où les conditions furent au rendez-vous. Je pense notamment à cette virée près du col de la Ponsonnière. L’ambiance, d’abord hostile, s’est transformée en beauté fantasmagorique.

L’intersaison à l’approche de l’hiver, couplée aux restrictions de déplacement, imposa un certain stand-by sur la pratique photographique. Pour autant, la trêve fut ponctuée de deux magistrales sorties. La première à la Dent du Chat, ceinturée d’une mer de nuage virevoltante et fort inspirante. La seconde se déroula sur les hauteurs d’Innimond dans le Bugey, caractérisée par un coucher de soleil dont la pureté et l’intensité furent parmi les plus belles de ces dernières années, rien que cela.
Espérons que 2021 réserve de bonnes surprises dans cette perpétuelle quête de belles ambiances montagnardes…

↗ Dénivelé cumulé annuel : environ 15 000 m
↗ Top lumière : Innimond (5 décembre), Mont Outheran (20 octobre), au-dessus du Col du Bresson (21-22 juin)
↗ Top rando : Pointe des Pavis (11-12 juillet), Pointe de Mandallaz (30-31 mai), Plan d’Etache (15-16 août)
↗ Top confort bivouac : Lancebranlette (16-17 octobre), Plan d’Etache (15-16 août), Lac Fourchu (19-20 mai)
↘ Top inconfort bivouac : Roches Merles (4-5 juillet), au-dessus du Col du Bresson (21-22 juin), Pointe de Mandallaz (30-31 mai)

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Lac glaciaire du Grand Méan (2850 m) – Alpes Grées
Lac glaciaire du Grand Méan (2850 m) – Alpes Grées
25 octobre 2020 In Alpes Grées No Comment

24-25 octobre 2020

Dans le secteur grenoblois, l’automne commence à tirer sa révérence, notamment en altitude, le foehn des derniers jours a balayé les feuilles dorées par la saison. Pour profiter des belles couleurs, il faut se rendre dans les hautes vallées protégées. Pour ce week-end, c’est davantage des ambiances hivernales que je vais aller palper, en me rendant au fin fond de la Maurienne, l’objectif étant le lac glaciaire du Grand Méan, à près de 2850 m d’altitude.
Passé Modane, les forêts sont encore en effervescence, coiffées de sommets plus ou moins récemment enneigés. C’est au terminus de la route, au parking de l’Ecot, que l’ascension débute, sous un franc soleil. La première partie consiste à remonter le versant jusqu’au col des Evettes. D’abord dégagé, le sentier se tapisse ci et là de neige, au gré de l’exposition et des secteurs sous le vent. Au col, les quantités ne sont pas négligeables, dans cette combe ombragée.
Arrivé à ce niveau, le cirque des Evettes se dévoile, maculé de blanc. La seconde partie de la rando commence : après être descendu jusqu’au pont surplombant la cascade de la Reculaz, il faut remonter toute la pente dominée par le Mont Séti, sur près de 400 mètres de dénivelé. Le poids du sac, près de 25 kg, ralentit la progression, tandis que le chemin est partagé entre neige et terre.

Peu avant 18 heures, l’objectif est atteint. C’est un univers complètement hivernal qui compose le décor : le lac glaciaire est complètement gelé et recouvert d’un manteau blanc, de même que le glacier du Grand Méan. Au même moment, le ciel s’est progressivement voilé, contrairement aux prévisions qui indiquaient une atmosphère parfaitement claire. Du coup, la scène perd de son éclat, la faute aux rayons blanchâtres. La tente est alors rapidement montée sur un replat neigeux, la température commence à dégringoler. Quelques clichés crépusculaires sont réalisés, sans conviction, les conditions ne sont pas optimales…
La nuit, un quartier de Lune éclaire les lieux, mais un fin voile élevé me convainc de rester bien au chaud dans le duvet, le froid est plutôt mordant à l’extérieur. Tenant compte du changement horaire, je fais sonner le réveil peu après 7 heures. Là encore, l’état du ciel me laisse plutôt dubitatif. J’erre dans le secteur pour trouver un spot adéquat et avec une certaine surprise, quelques rayons rougeoyants viennent rendre incandescents quelques sommets au sud. Je m’attèle à capturer ce moment, d’autant plus qu’une dizaine de minutes plus tard, les teintes s’estompent. Il est temps d’aller se reposer et manger un peu, en attendant que le soleil arrive sur le site.
Après avoir patienté un moment, celui-ci apparaît timidement, l’occasion toutefois de faire quelques vues aériennes du site, qui prennent tout leur intérêt ici. Le drone permet d’avoir une vision inédite du glacier et de son étendue. Vers 11 heures, le campement est levé. La descente jusqu’au plan des Evettes est rendue difficile par la fonte des neiges qui a regelé durant la nuit, certaines portions du parcours sont de véritables patinoires. Prudence est de mise, sous l’œil imperturbable d’un vieux bouquetin, perché sur son rocher à quelques centaines de mètres de là. Un dernier effort et la voiture est retrouvée au parking dans l’après-midi, épilogue d’une virée assez physique. Cette rando conclut mes traditionnelles vacances automnales, qui m’auront permis de voir de belles choses. Les prévisions météo annoncent d’ailleurs une nouvelle offensive hivernale en montagne, qui pourrait bien définitivement tourner la page de l’automne là-haut…

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Mont Outheran (1676 m) – Chartreuse
Mont Outheran (1676 m) – Chartreuse
20 octobre 2020 In Chartreuse No Comment

19-20 octobre 2020

On poursuit les escapades automnales, cette fois-ci de façon locale, dans le massif de la Chartreuse. Cela fait un petit moment que le secteur grenoblois est pris dans la grisaille, la faute à une mer de nuages tenace. Celle-ci s’est dissipée ce lundi, l’occasion est à saisir, d’autant plus qu’une perturbation est annoncée pour la fin de la semaine. La voiture est stationnée aux Déserts, sur la commune d’Entremont-le-Vieux. L’automne bat son plein en Chartreuse, les forêts se sont parées de tons rougeâtres, tirant parfois vers le marron, signe que les couleurs amorcent leur déclin.

L’ascension s’effectue tranquillement en sous-bois jusqu’au Col de Grapillon. Les 300 premiers mètres de dénivelé sont avalés en moins d’une heure. Ensuite, la rando devient un peu plus aérienne, puisqu’il faut gravir la falaise rocheuse du Pas du Cuert, obligeant à mettre les mains, tout en faisant preuve de vigilance. Les 20 kg sur le dos ont vite fait de déstabiliser. Après ces quelques efforts, le plateau du Mont Outheran est atteint. Je rejoins symboliquement la croix qui marque le sommet.
Les conditions météo ne sont cependant pas des plus optimales pour la photo, des voiles d’altitude ont progressivement envahi le secteur, estompant la lumière, la rendant blanchâtre et fade. De plus, le vent commence à se lever, il est annoncé un flux de sud qui va s’intensifier. Je profite du semblant de luminosité pour faire quelques prises de vue aériennes, avant de trouver un endroit pour planter la tente. Je l’installe légèrement en contrebas, sur un replat au pied de sapins, à l’abri du vent.

Comme je l’avais anticipé, les couleurs du coucher de soleil sont ternes, bien que d’éphémères rougeurs étincelantes ont illuminé Belledonne au loin. Beau à observer, mais difficile à photographier. J’en reste alors là et file dans la tente pour manger, occupant ma soirée devant un film, la nuit s’étant installée dès 19h30, après que les dernières lueurs à l’ouest ne meurent. Les seules lumières qui viennent trahir la profondeur de l’obscurité sont celles des villes, nombreuses aux alentours : Chambéry, Albertville, Grenoble et même Lyon qu’on devine au loin.
La différence de conditions avec mes deux précédents bivouacs dans les Cerces est significative : il ne fait pas froid. Je ne suis qu’à peine à 1700 mètres d’altitude et la tendance est au radoucissement ces jours.
Sous ma toile de tente, j’entends siffler de temps à autre les cimes des sapins, au gré des bourrasques de vent. Ces sifflements se transforment rapidement en complaintes, tant le phénomène gagne en intensité. Calfeutré dans mon duvet, ce bruit permanent me donne l’impression d’être à proximité d’une grande cascade ou au bord de l’océan.

A 7 heures, le réveil sonne. C’est sans grande conviction que je passe la tête dehors. Pourtant, des lueurs rougeâtres se manifestent à l’est. La présence de nuages élevés denses laisse présager des choses intéressantes au niveau du ciel. Je me positionne alors au bord de la falaise et constate que ce pressentiment se vérifie. Au-dessus du Granier, de Belledonne et du Mont Blanc, c’est un véritable brasier qui se met en place, la nébulosité devient incandescente, faisant écho aux couleurs automnales présentes dans le massif. Le paysage se pare alors de teintes chaudes et vives, l’espace de quelques minutes.
Mais le plafond en altitude est relativement opaque, si bien qu’aucun rayon de soleil n’arrive à percer au moment du lever. Petit à petit, la scène redevient terne comme la veille, le vent reprend de plus belle. Un petit écureuil passe à quelques décimètres de moi, à la fois curieux et craintif, je l’observe sans bouger, puis il repart vaquer à ses occupations.
Vu la météo, il est inutile d’attendre une quelconque amélioration, tant les conditions sont homogènes tout là-haut. Je plie tout et redescends en direction du parking. Juste avant de rejoindre le Pas du Cuert, j’observe une petite harde de chamois sur le plateau, avec les jeunes de l’année. Nos regards se croisent, puis se séparent…

Si j’étais plutôt dubitatif en venant ici, avec le temps annoncé, l’aube m’aura réservé de belles choses au niveau des couleurs et des ambiances. Octobre tu me surprendras toujours…

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Lac long (2450 m) – Cerces
Lac long (2450 m) – Cerces
18 octobre 2020 In Cerces No Comment

17-18 octobre 2020

On poursuit le court séjour dans les Hautes-Alpes. Après m’être restauré à Briançon, je ne traîne pas et reprends la voiture, direction l’une de mes vallées alpines préférées : la Clarée. A cette époque, il n’est plus nécessaire de prendre la navette obligatoire pour se rendre au terminus de la route, ce qui laisse plus de libertés. Passé Névache, les forêts de mélèzes apparaissent sur les versants, elles commencent tout juste à prendre leur teinte dorée. A la mi-octobre, ce lieu est encore plus magnifique, les couleurs vives enivrent le pèlerin, entre le bleu profond du ciel, les alpages roussis, les conifères jaune étincelant et les premières neiges en altitude. Samedi oblige, le parking au bout de la route est rempli, l’endroit est prisé.
J’attaque la rando à 14h40, avec une modeste ambition, celle de rejoindre le secteur des lacs long et rond, pour environ 450 mètres de dénivelé. J’étais déjà venu ici il y a 7 ans quasi jour pour jour, j’y avais trouvé d’excellentes conditions.

Sous un soleil radieux, j’avance péniblement, les jambes sont encore lourdes et le sommeil haché de la nuit précédente accentue la fatigue. Un peu plus d’1h30 plus tard, l’objectif est atteint. Le petit plan d’eau que je convoitais pour son reflet parfait est déjà gelé. Il est entré en sommeil pour de longs mois. Un replat en contrebas, bordé par un autre lac partiellement pris dans la glace, me paraît accueillant. J’y plante la tente sur un recoin herbeux et profite des quelques dizaines de minutes de soleil avant que celui-ci disparaisse derrière la montagne. La fin de journée approche, le ciel reste uniformément vierge de nuages, seule une écharpe de brume au nord-ouest, près de la Pointe de Rochachille, anime les cimes. Cette scène m’occupe jusqu’aux derniers rayons de soleil, puis de rejoindre mon abri de fortune, il est à peine 19 heures. Je mange mon casse-croûte en regardant un film. À la fin de celui-ci, je sors capter les paysages nocturnes. Aucune lune ne vient trahir la profondeur de la nuit. Seuls les sommets enneigés émergent de l’horizon céleste, sous la bienveillance de la Voie Lactée, bien visible par ce temps clair. L’avantage de ces escapades automnales, c’est d’avoir des nuits plutôt longues, faire un peu d’astrophoto n’empiète pas sur le sommeil, à la différence d’un mois de juin par exemple. Vers 23 heures, extinction des feux. Contrairement à la veille, le froid est moins mordant. Certes les températures sont négatives, mais moins impactantes pour l’organisme.

A 7h15, le réveil sonne. Ni une ni deux, je quitte la tente à la recherche d’un bon spot, tandis que l’heure bleue bat son plein. Je capte les premières lumières depuis le lac partiellement gelé, avant d’aller retrouver un promontoire dominant le Lac Long. C’est un décor de carte postale alpine qui se dresse devant moi. Je profite longuement de ce paysage, en le contemplant, puis de retrouver mon gîte pour me reposer. Il ne faut guère de temps au soleil pour arriver ici. Ses rayons sont les bienvenus, pour la chaleur qu’ils créent sous la toile.
Vers 10h45, j’entame le chemin du retour. Plus bas, un crochet en direction du torrent en fond de vallée me permet de faire quelques images classiques du lieu mais ô combien efficaces, avec le cours d’eau, les mélèzes flamboyants et l’emblématique main de Crépin.
Malgré la tempête de ciel bleu qui s’est abattue sur la Clarée, cette visite aura été fort belle. Des paysages magiques, un calme apaisant et des couleurs explosives, bien loin des tumultes actuelles des grandes villes…

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Col de la Ponsonnière (2750 m) – Cerces
Col de la Ponsonnière (2750 m) – Cerces
17 octobre 2020 In Cerces No Comment

16-17 octobre 2020

Octobre…ce mois a une résonance toute symbolique dans mon cycle annuel. Période charnière entre la nature multicolore et la monochromie hivernale. Comme chaque année, j’effectue ma pérégrination sur les sentiers alpins. 2020 aura été particulière sur bien des aspects. Au niveau météorologique, c’est l’offensive précoce de l’hiver qui a fait parler d’elle, en blanchissant les montagnes jusqu’à faible altitude. En cette mi-octobre, l’automne peine à se manifester à plus de 2000 m, la neige semblant s’être installée pour de longs mois, selon les secteurs. Mon premier rendez-vous automnal avec les Alpes se situe dans le massif des Cerces, peu après le col du Lautaret. L’objectif est de planter la tente à proximité du Col de la Ponsonnière. C’est plutôt confiant que je pars de Grenoble à midi : si en Isère la grisaille, présente depuis de nombreux jours, est tenace, les prévisions de Météo France sont plutôt optimistes pour les Hautes-Alpes, de larges éclaircies étant annoncées. Pour autant, plus je roule, moins le ciel est dégagé. C’est sous un plafond haut blanchâtre que j’attaque la rando depuis le Pont de l’Alpe (1709 m), il est 14h30. Je progresse rapidement sur le sentier. En contournant les arêtes de la Bruyère, une vague de brume déferle lentement et enlace le sommet emblématique. Arrivé près de la cabane du berger (2450 m), le brouillard est épais et quelques petits flocons s’invitent à la fête. On est loin des belles éclaircies prévues. Je poursuis en direction du Col de la Ponsonnière et rapidement j’émerge de la purée de pois. Au loin, au niveau du col, j’observe une cascade de nuages qui vient mourir dans le vallon du Grand Lac. Ayant déjà été piégé au même endroit il y a quelques années, je change mes plans pour ne pas refaire la même erreur : je quitte le sentier pour me rendre à l’écart, au-dessus du col. Vers 2750 m d’altitude, je pose ma tente sur le fin manteau neigeux. La vue est magnifique sur les Écrins, le tout enrobé dans une ambiance hivernale assez puissante. J’erre un petit moment dans la zone et commence à rager, de voir qu’au-delà de Briançon, le soleil règne, tandis qu’ici, les nuages accrochent le relief vers 3500 m. Mais, fait inattendu, le ciel commence à s’embraser derrière les sommets qui me font face. Je ne me prive pas d’immortaliser cette belle scène : montagnes enneigées, cascade de brume, lac gelé en contrebas et atmosphère rougeoyante pour sublimer le tout. Ce cadeau de dame nature fut aussi beau qu’éphémère. Je rejoins ma tente vers 19h30, les jours ont sérieusement diminué depuis quelques semaines. La nuit s’annonce froide, heureusement, il n’y a pas de vent. Afin d’occuper ma soirée, je lance un film tout à fait approprié aux circonstances : Into the wild. Immersion garantie ! Lorsque celui-ci se termine, un coup d’œil dehors : il fait toujours couvert. Emmitouflé, je m’endors rapidement. Réveillé par la fraîcheur vers 00h30, je scrute de nouveau le ciel, la myriade d’étoiles m’indique que tout s’est dégagé. Je fais l’effort de m’extirper de mon chaleureux duvet pour aller capter quelques images nocturnes, pendant près d’une heure.
La fin de nuit est particulièrement froide, elle me tire de mon sommeil de temps à autre. A cette altitude, sans nuages, la température doit avoisiner les -10°C.
La sonnerie du réveil à 7h15 est difficile, mais la beauté des paysages dehors agit comme un carburant. C’est l’heure bleue. Le contraste des montagnes enneigées est magnifique, celles-ci se coiffent d’une éphémère robe rosée dans le ciel, avant que le soleil ne vienne réchauffer les lieux. L’atmosphère est pure, limpide, la scène est grandiose dans ce silence apaisant.
Je quitte mon spot de bivouac vers 9h30, pour retrouver la voiture à midi, avec des températures redevenues clémentes.
Une rando de 1050 m de dénivelé, assez sensationnelle pour ses ambiances hivernales, qui aura réservé bien des surprises !…

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Plan d’Etache (2800 m) – Mont-Cenis
Plan d’Etache (2800 m) – Mont-Cenis
16 août 2020 In Mont-Cenis No Comment

15-16 août 2020

Si le mois d’août n’est clairement pas la meilleure période pour faire de la photo, en raison des lumières dures et des conditions anticycloniques fréquentes, il permet néanmoins d’aller explorer les hautes altitudes, la neige et le froid n’étant plus des problèmes.
Pour ce week-end de l’Assomption, je continue de parcourir les hautes vallées. Cette fois, c’est du côté de la Maurienne, au niveau de Bramans. Le parking du départ se situe à mi-chemin du vallon d’Etache, à 2000 m, où se trouve une ferme avec de la vente de fromage.
Il est 13h40 quand j’entame les premières foulées. La météo est belle : un ciel bleu parsemé de cumulus débonnaires et une température agréable.
La première partie consiste à remonter la fin du vallon, qui conduit au niveau d’une barre rocheuse dans laquelle serpente le sentier. Après quelques efforts, me voilà sur le léger replat localisé au pied du Grand Bec d’Etache. Ce sommet est sacrément imposant : c’est une véritable muraille qui se dresse devant moi. Le paysage devient progressivement plus chaotique, des blocs de toutes tailles et de toutes formes s’agencent çà et là, un dédale minéral fruit de l’histoire géologique plus ou moins récente de la zone.
Le chemin est peu visible dans ce secteur, je remonte en suivant mon intuition, jusqu’à rencontrer quelques cairns un peu plus haut.
Vers 2700 m, je retrouve un site plus convivial en arrivant au Plan d’Etache, mon objectif du jour. J’y suis accueilli par un joli lac entouré de linaigrettes, qui reflète les cimes à plus de 3000 m. Ces dernières matérialisent la frontière avec l’Italie. L’endroit étant un peu trop dans une cuvette, je poursuis le chemin jusqu’à un autre plan d’eau, à la physionomie bien plus modeste cela dit. J’y établis mon camp de base. De là, le panorama à 360° est intéressant :

  • au nord, le vallon d’Etache avec les glaciers de la Vanoise en arrière-plan,
  • au nord-est, le Petit Vallon (3236 m) et son versant tapissé d’éboulis,
  • au sud, la Rognosa d’Etache (3382 m) et son mur de rochers,
  • au sud-ouest, le Gros Peyron et le Grand Bec d’Etache caractérisé par son abrupte falaise.

Je profite d’être arrivé tôt ici pour me reposer en prenant un bain de soleil, avant d’aller m’atteler à capturer les couleurs crépusculaires au niveau du lac à linaigrettes en contrebas, plutôt photogénique.
Je patiente ensuite, le temps que la nuit soit complète, pour aller immortaliser la Voie Lactée, grâce à l’absence de Lune et de pollution lumineuse. C’est aussi l’occasion de tester mon nouveau D850, qui succède au D800 que je possède depuis huit ans. Parmi les nouvelles fonctions : le timelapse automatique. Un outil qui va m’occuper une grande partie de la nuit, afin de capter le mouvement du ciel stellaire. Le rendu est plus que satisfaisant !
Le sommeil est donc particulièrement haché. Le réveil à 6 heures est difficile, d’autant plus que les conditions sont moyennes : ciel clair parsemé de fins voiles élevés. Par principe j’attends que les sommets soient illuminés mais l’ensemble reste fade. Je ne m’éternise pas et retourne faire la sieste jusqu’à 10 heures. C’est sans nul doute le moment le plus agréable du bivouac, partagé entre le petit filet d’air frais et l’effet de serre de la tente. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, retour à la voiture à 12h30. Un bien bel endroit…

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Pic du Mas de la Grave (3020 m) – Grandes Rousses
Pic du Mas de la Grave (3020 m) – Grandes Rousses
9 août 2020 In Grandes Rousses No Comment

8-9 août 2020

Pour se changer les idées et fuir la vague de chaleur qui arrive, direction la montagne. Cette fois, la destination se trouve dans le massif des Grandes Rousses, en Oisans. Mon camarade Olivier se joint à moi sur cette sortie. L’objectif fixé est un 3000 facile : le Pic du Mas de la Grave.
Nous partons des environs de Grenoble vers 14h30, ce qui nous amène au charmant village de Besse vers 16h. De là, une piste carrossable permet d’atteindre le Plateau d’Emparis. Milieu d’après-midi oblige, de nombreuses voitures descendent, contraignant à quelques manœuvres. Un peu plus loin, la zone de stationnement est atteinte, il y a moins de monde que j’imaginais. Il est 16h50 quand nous entamons les premières foulées depuis les abords du Col Saint Georges (2240 m). Le panneau indique 7,1 km et 3h25 d’ascension. Mieux vaut ne pas traîner.

Le début de la rando consiste en une longue marche d’approche pour remonter doucement le vallon sur près de 5,5 km. A bon pas, nous avalons tout cela en 1h20, en compagnie des marmottes, nombreuses ici. Ensuite, se dresse devant nous l’imposante muraille rocheuse qu’il va falloir gravir. Il reste environ 600 mètres de dénivelé. Le sentier ne fait pas de chichi et trace presque droit dans la pente. En bonne forme, nous ne mettons que 1h20 pour atteindre la cime, qui se décompose en deux parties : la première en léger contrebas est matérialisée par un grand cairn vertical, puis la seconde et véritable sommet s’élance plus au nord, dans un dédale de schistes acérés. Entre les deux, un petit col avec un emplacement idéal pour le bivouac. Nous y plantons la tente.
Du fait des conditions anticycloniques, le coucher de soleil est comme prévu fade, avec une atmosphère laiteuse et un ciel quasi dépourvu de nuages. Nous cassons la croûte ici, face aux Aiguilles d’Arves qui se présentent sous leur meilleur profil depuis ce point de vue.

La nuit tombe progressivement et un spectacle pour les yeux se prépare : les Perséides. C’est en effet la période de la nuit des étoiles, événement traditionnel de la première quinzaine d’août. Quelques météores illuminent le ciel stellaire, bien que moins nombreux qu’annoncé. Pendant ce temps, je m’occupe à capter la Voie lactée, bien visible en début de nuit, de même que Saturne et Jupiter, les vedettes de cet été. A 23h30, la Lune émerge à l’est, synonyme de fin de partie et de retour à la tente. Le vent s’est levé et il gêne quelque peu le sommeil, d’autant plus que le réveil sonne à 5h30.

J’émerge de l’abri de fortune, prends le matériel photo et remonte au Pic du Mas de la Grave. Aucun nuage ne vient trahir la limpidité de l’atmosphère. L’horizon se pare de couleurs chaudes, offrant de beaux dégradés, jusqu’à ce que le Soleil fasse son apparition par-delà les Aiguilles d’Arves. Comme la veille au soir, les couleurs ne sont pas exceptionnelles et il manque clairement de la texture pour que la scène soit photogénique. Qu’importe, le plaisir est là malgré tout. Après une petite sieste matinale, les bagages sont pliés, à 9h20 démarre le chemin du retour. La raide descente est rapidement négociée, jusqu’à retrouver les alpages du plateau d’Emparis. Sous un soleil de plomb, la traversée est animée par les centaines de moutons qui composent les troupeaux, dirigés par les bergers et leurs chiens. A 11h10, le parking est atteint, concluant cette sympathique parenthèse alpine.

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Lancebranlette (2936 m) – Alpes Grées
Lancebranlette (2936 m) – Alpes Grées
26 juillet 2020 In Alpes Grées No Comment

25-26 juillet 2020

D’abord prévu mauvais, ce dernier week-end de juillet s’annonce finalement ensoleillé, alors me voilà de nouveau sur les sentiers alpins, notamment pour tenter de voir la comète Neowise une dernière fois, avant qu’elle ne disparaisse dans les profondeurs du cosmos.
La destination choisie porte un nom quelque peu particulier, au-dessus du Col du Petit Saint Bernard : Lancebranlette (2936 m). Toutefois, son étymologie n’a rien de connoté, il s’agirait en effet de lanche ou lance, pré en pente, propice aux avalanches et de branlette, nom local de la ciboulette sauvage. Voilà.

Sous un beau soleil et un petit vent agréable, je quitte le parking (2150 m) à 15h30 pour débuter l’ascension. Bien en jambes, en moins d’une heure j’atteins le point coté 2426 m, lieu de bifurcation entre les sentiers allant à Lancebranlette et le lac sans fond, que j’ai fait il y a quelques années.
A partir de là, l’itinéraire devient encore plus pentu. Le chemin serpente dans les pâturages et les schistes, le long desquels je croise de nombreux bouquetins. A 17h20, deux heures après le démarrage, les 800 mètres de dénivelé sont avalés et me voilà au sommet. On y trouve une table d’orientation richement renseignée, un banc (!) et une petite plateforme pour y poser la tente, c’est parfait. Je m’installe alors ici, tandis que le ciel s’est fortement voilé. J’erre un moment dehors dans l’espoir de quelques lumières crépusculaires, mais rien d’intéressant. Je patiente dans mon abri de fortune jusqu’à ce que la nuit soit complète. Le ciel est partagé entre clarté et nuages. Évidemment, c’est côté ouest que l’atmosphère est encombrée, m’empêchant de voir la comète. Il y a du vent, les nuages défilent à vive allure. Une trouée va bien finir par arriver. Ma patience a été payante, une éclaircie me laisse voir l’astre errant, qui a bien perdu de son éclat par rapport aux semaines précédentes. J’en profite également pour capter la Voie Lactée qui se dresse au-dessus de Bourg-Saint-Maurice et toute la vallée de la Haute-Tarentaise, puis conclut la série nocturne sur un long circumpolaire côté Italie, avec le Mont Blanc.

Vers 2h du matin, je vais enfin dormir, pour peu de temps : le réveil est programmé pour 5h30. Quand celui-ci sonne, difficile de trouver la motivation et l’envie de quitter le duvet : il fait froid, il souffle et les conditions météo ne sont pas propices. Le ciel est légèrement voilé à l’est et les nuages arrivent en trombe par l’ouest. J’observe le déroulé des évènements et finalement quelques belles percées de lumière filtrent à l’horizon. C’est très beau, bien qu’éphémère.

Après tout ça, je retourne dans ma tente finir ma nuit et dormir jusqu’à 10h30. L’heure à laquelle de nombreux randonneurs arrivent au sommet. Certains s’étonnent de me voir bivouaquer ici – c’est devenu on ne peut plus normal dans mes virées alpines. En une heure, me revoici au parking. Bilan : une sortie en demi-teinte sur le plan photographique, un ciel voilé ou ennuagé une bonne partie du temps, mais quelques belles images la nuit et le matin rattrapent le coup.

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Pointe de Pavis (2075 m) – Chablais
Pointe de Pavis (2075 m) – Chablais
12 juillet 2020 In Chablais No Comment

11-12 juillet 2020

Pour rentabiliser ce long week-end du 14 juillet, direction un massif dans lequel je n’ai encore jamais mis les pieds : le Chablais. Et pour cause, la destination du jour se trouve au fin fond de la Haute-Savoie, au nord de la Chapelle d’Abondance. Le départ s’effectue depuis le terminus de l’étroite RD222a, au hameau de Bise (1500 m). Accompagné de mes deux acolytes Olivier et José, nous entamons l’ascension à 16h, sous un ciel partagé entre nuages et ciel bleu. En 1 heure seulement, nous voilà au col de Floray, 400 mètres plus haut. Dès lors, nous quittons le sentier principal pour s’engager sur la droite, direction l’objectif du jour : la Pointe des Pavis (2075 m). L’itinéraire est bien moins couru et plus escarpé, obligeant à quelques enjambées hasardeuses. Cela conduit à un petit plateau sous le sommet, au niveau duquel se prélassent des dizaines de bouquetins. Peu farouches, ils ne semblent guère dérangés par notre présence.

Deux heures après être partis, l’objectif est atteint. La vue à 360° est magnifique, du lac Léman à l’ensemble du massif nord-alpin, bien que des nuages accrochent les cimes.
Le bivouac sur la crête sommitale étant impossible, nous redescendons de 50 m sur un replat herbeux, un confort bienvenu après plusieurs sorties peu ergonomiques pour le sommeil. Nous mangeons ensuite, tandis que la température a bien baissé et la brume s’invite à la partie. D’abord peu menaçante, elle envahit progressivement les lieux. La pluie de la nuit dernière, couplé au soleil de la journée, semble avoir eu raison de l’humidité ambiante. Espérant des conditions comme la semaine dernière, je gagne de nouveau le sommet, dans l’attente des couleurs crépusculaires. Mais celles-ci ne vinrent pas.

Direction la tente pour passer une courte nuit, puisqu’à 2h50, le réveil sonne afin d’aller capter quelques ambiances nocturnes, notamment la grande attraction du moment : la comète Neowise. Guidé par la frontale, je remonte à la Pointe des Pavis, les grandes herbes qui jonchent le chemin sont trempées par l’humidité, à l’instar de la toile de tente. Là-haut, un quartier de Lune éclaire timidement le paysage, tandis que les lumières des villes suisses illuminent le secteur au nord-est. Au-dessus du lac Léman, dans le ciel, se démarque la fameuse comète. Je reste ici un long moment à immortaliser cette scène. Vers 4h, alors que je souhaite finir ma nuit, les premières lueurs du jour se manifestent à l’horizon, je prolonge alors ma session photo pour capter la comète confondue dans ces teintes chaudes. C’est magnifique.

Vu l’heure, il est trop tard pour aller faire la sieste, je descends récupérer le reste de mon matériel et remonte aussitôt, pour préparer le lever de soleil. Les couleurs orangées laissent place à l’heure bleue, où les contrastes sont exacerbés, puis viennent ensuite les premiers rayons de lumière, il est 6h. Il n’y a quasiment pas de nuages dans le ciel.
Une heure plus tard, retour à l’abri du jour pour y finir la nuit. Vers 10h, après avoir tout plié, on continue la rando entamée la veille en allant jusqu’au col de Bise (1915 m). De là, nous décidons de faire durer le plaisir et d’étendre la boucle en allant faire un court crochet en Suisse. Nous arpentons les crêtes bien drues, par la Tête de Charousse (2003 m) puis le col d’Ugeon (2010 m), avant d’entamer la grande descente vers le parking que nous retrouvons à 12h45, concluant cette agréable virée en terres du Chablais.

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Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
5 juillet 2020 In Beaufortain No Comment

4-5 juillet 2020

Ce nouveau week-end de beau temps est synonyme de virée en montagne. Comme il y a deux semaines, le choix se porte sur le massif du Beaufortain, accompagné pour l’occasion de l’ami Olivier. Compte tenu du probable monde en altitude pour ce début des grandes vacances estivales, j’opte pour un endroit où personne n’aura l’idée d’aller planter la tente : Roches Merles (2497 m).

Le départ de la rando s’effectue depuis le refuge du Plan de la Lai (1821 m), le parking est effectivement bondé et bon nombre de gens reviennent de balade. Nous entamons les premières foulées à 16h40. La piste et le sentier serpentent tranquillement le versant sous le Rocher du vent, avec une météo correcte, partagée entre soleil et éclaircies. L’ascension se poursuit jusqu’au col de la Lauze (2330 m). Entre temps, la brume, remontée de l’ouest, est venue s’inviter pour la dernière partie de la course.
Cette dernière ligne droite consiste à emprunter toute la crête pour atteindre l’objectif du jour, tout à l’opposé, à 1,5 km. Le brouillard va et vient, quelques bouquetins sont rencontrés et des marmottes fuient au loin, c’est un tronçon très agréable.

Peu avant le sommet, le sentier disparaît, la pelouse d’altitude laisse place à un univers minéral, fait de roches massives. Après quelques hésitations et petits détour, nous remontons sur les dalles, l’inclinaison est importante et tout mauvais geste pourrait être regrettable. Heureusement, ce dernier coup de rein n’est pas long et le point culminant est atteint à 19h40. Le lieu est assez exigu et caillouteux. Les gens raisonnables redescendraient sur un replat 100 mètres plus bas, mais nous décidons malgré tout de bivouaquer ici, la vue prime sur le confort. Après avoir mis en place nos installations de fortune, nous cassons la croûte tandis que le brouillard s’est bien installé, bien que le ciel bleu ne soit pas loin. C’est rageant, on aperçoit les belles couleurs du couchant arriver.

Alors que nous avons un peu perdu espoir, une trouée apparaît, dévoilant la lumière dorée à l’ouest. Ni une ni deux, je déploie le drone pour aller immortaliser cette magnifique ambiance. Les tons jaunes, rouges et violet s’emparent du ciel, tandis que le Mont Blanc daigne enfin se montrer, sporadiquement. Le spectacle passé, je refais quelques photos pour profiter de l’heure bleue et des nuages avant de rejoindre la tente.

La nuit, toute la masse nuageuse s’est dissipée pour laisser place à un paysage illuminé par la pleine lune. Pendant près d’une heure trente, entre 2h et 3h30 du matin, je capte ces scènes nocturnes. Notre satellite éclaire tellement les lieux que les images semblent être prises en plein jour. Après une courte sieste, le réveil sonne peu après 5 heures pour immortaliser le lever de soleil. Contrairement à la veille, il n’y a plus le moindre nuage, la vue à 360° est intéressante même s’il manque un peu de matière dans le ciel.

Vers 11 heures, nous retrouvons le parking du Plan de la Lai, toujours aussi rempli, concluant cette sympathique rando, qui aura été caractérisé par un bivouac audacieux et d’éphémères couleurs crépusculaires à travers la brume.

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