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Sylvain Clapot - Photographe > alpes

alpes

Pointe de Pavis (2075 m) – Chablais
Pointe de Pavis (2075 m) – Chablais
12 juillet 2020 In Chablais No Comment

11-12 juillet 2020

Pour rentabiliser ce long week-end du 14 juillet, direction un massif dans lequel je n’ai encore jamais mis les pieds : le Chablais. Et pour cause, la destination du jour se trouve au fin fond de la Haute-Savoie, au nord de la Chapelle d’Abondance. Le départ s’effectue depuis le terminus de l’étroite RD222a, au hameau de Bise (1500 m). Accompagné de mes deux acolytes Olivier et José, nous entamons l’ascension à 16h, sous un ciel partagé entre nuages et ciel bleu. En 1 heure seulement, nous voilà au col de Floray, 400 mètres plus haut. Dès lors, nous quittons le sentier principal pour s’engager sur la droite, direction l’objectif du jour : la Pointe des Pavis (2075 m). L’itinéraire est bien moins couru et plus escarpé, obligeant à quelques enjambées hasardeuses. Cela conduit à un petit plateau sous le sommet, au niveau duquel se prélassent des dizaines de bouquetins. Peu farouches, ils ne semblent guère dérangés par notre présence.

Deux heures après être partis, l’objectif est atteint. La vue à 360° est magnifique, du lac Léman à l’ensemble du massif nord-alpin, bien que des nuages accrochent les cimes.
Le bivouac sur la crête sommitale étant impossible, nous redescendons de 50 m sur un replat herbeux, un confort bienvenu après plusieurs sorties peu ergonomiques pour le sommeil. Nous mangeons ensuite, tandis que la température a bien baissé et la brume s’invite à la partie. D’abord peu menaçante, elle envahit progressivement les lieux. La pluie de la nuit dernière, couplé au soleil de la journée, semble avoir eu raison de l’humidité ambiante. Espérant des conditions comme la semaine dernière, je gagne de nouveau le sommet, dans l’attente des couleurs crépusculaires. Mais celles-ci ne vinrent pas.

Direction la tente pour passer une courte nuit, puisqu’à 2h50, le réveil sonne afin d’aller capter quelques ambiances nocturnes, notamment la grande attraction du moment : la comète Neowise. Guidé par la frontale, je remonte à la Pointe des Pavis, les grandes herbes qui jonchent le chemin sont trempées par l’humidité, à l’instar de la toile de tente. Là-haut, un quartier de Lune éclaire timidement le paysage, tandis que les lumières des villes suisses illuminent le secteur au nord-est. Au-dessus du lac Léman, dans le ciel, se démarque la fameuse comète. Je reste ici un long moment à immortaliser cette scène. Vers 4h, alors que je souhaite finir ma nuit, les premières lueurs du jour se manifestent à l’horizon, je prolonge alors ma session photo pour capter la comète confondue dans ces teintes chaudes. C’est magnifique.

Vu l’heure, il est trop tard pour aller faire la sieste, je descends récupérer le reste de mon matériel et remonte aussitôt, pour préparer le lever de soleil. Les couleurs orangées laissent place à l’heure bleue, où les contrastes sont exacerbés, puis viennent ensuite les premiers rayons de lumière, il est 6h. Il n’y a quasiment pas de nuages dans le ciel.
Une heure plus tard, retour à l’abri du jour pour y finir la nuit. Vers 10h, après avoir tout plié, on continue la rando entamée la veille en allant jusqu’au col de Bise (1915 m). De là, nous décidons de faire durer le plaisir et d’étendre la boucle en allant faire un court crochet en Suisse. Nous arpentons les crêtes bien drues, par la Tête de Charousse (2003 m) puis le col d’Ugeon (2010 m), avant d’entamer la grande descente vers le parking que nous retrouvons à 12h45, concluant cette agréable virée en terres du Chablais.

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Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
Roches Merles (2497 m) – Beaufortain
5 juillet 2020 In Beaufortain No Comment

4-5 juillet 2020

Ce nouveau week-end de beau temps est synonyme de virée en montagne. Comme il y a deux semaines, le choix se porte sur le massif du Beaufortain, accompagné pour l’occasion de l’ami Olivier. Compte tenu du probable monde en altitude pour ce début des grandes vacances estivales, j’opte pour un endroit où personne n’aura l’idée d’aller planter la tente : Roches Merles (2497 m).

Le départ de la rando s’effectue depuis le refuge du Plan de la Lai (1821 m), le parking est effectivement bondé et bon nombre de gens reviennent de balade. Nous entamons les premières foulées à 16h40. La piste et le sentier serpentent tranquillement le versant sous le Rocher du vent, avec une météo correcte, partagée entre soleil et éclaircies. L’ascension se poursuit jusqu’au col de la Lauze (2330 m). Entre temps, la brume, remontée de l’ouest, est venue s’inviter pour la dernière partie de la course.
Cette dernière ligne droite consiste à emprunter toute la crête pour atteindre l’objectif du jour, tout à l’opposé, à 1,5 km. Le brouillard va et vient, quelques bouquetins sont rencontrés et des marmottes fuient au loin, c’est un tronçon très agréable.

Peu avant le sommet, le sentier disparaît, la pelouse d’altitude laisse place à un univers minéral, fait de roches massives. Après quelques hésitations et petits détour, nous remontons sur les dalles, l’inclinaison est importante et tout mauvais geste pourrait être regrettable. Heureusement, ce dernier coup de rein n’est pas long et le point culminant est atteint à 19h40. Le lieu est assez exigu et caillouteux. Les gens raisonnables redescendraient sur un replat 100 mètres plus bas, mais nous décidons malgré tout de bivouaquer ici, la vue prime sur le confort. Après avoir mis en place nos installations de fortune, nous cassons la croûte tandis que le brouillard s’est bien installé, bien que le ciel bleu ne soit pas loin. C’est rageant, on aperçoit les belles couleurs du couchant arriver.

Alors que nous avons un peu perdu espoir, une trouée apparaît, dévoilant la lumière dorée à l’ouest. Ni une ni deux, je déploie le drone pour aller immortaliser cette magnifique ambiance. Les tons jaunes, rouges et violet s’emparent du ciel, tandis que le Mont Blanc daigne enfin se montrer, sporadiquement. Le spectacle passé, je refais quelques photos pour profiter de l’heure bleue et des nuages avant de rejoindre la tente.

La nuit, toute la masse nuageuse s’est dissipée pour laisser place à un paysage illuminé par la pleine lune. Pendant près d’une heure trente, entre 2h et 3h30 du matin, je capte ces scènes nocturnes. Notre satellite éclaire tellement les lieux que les images semblent être prises en plein jour. Après une courte sieste, le réveil sonne peu après 5 heures pour immortaliser le lever de soleil. Contrairement à la veille, il n’y a plus le moindre nuage, la vue à 360° est intéressante même s’il manque un peu de matière dans le ciel.

Vers 11 heures, nous retrouvons le parking du Plan de la Lai, toujours aussi rempli, concluant cette sympathique rando, qui aura été caractérisé par un bivouac audacieux et d’éphémères couleurs crépusculaires à travers la brume.

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Col du Bresson (2600 m) – Beaufortain
Col du Bresson (2600 m) – Beaufortain
22 juin 2020 In Beaufortain No Comment

21-22 juin 2020

Si officiellement le solstice d’été a eu lieu le 20 juin à 23h45, voilà de nombreuses années que j’ai pris pour habitude de le célébrer à la date fixe et symbolique du 21 juin. Pas question de déroger à la règle pour 2020, direction la montagne afin de voir ce que va me réserver Dame Nature. J’ai longuement été indécis sur la destination. Au départ, j’étais attiré pour grimper sous Archeboc à la frontière italienne, vers Sainte-Foy-Tarentaise, mais à environ 2900 m d’altitude, l’enneigement encore bien présent allait fortement compliquer l’exercice. Après moult tergiversations, j’opte pour le Beaufortain, entre Pierra Menta et lac de Presset.

Le trajet en voiture m’emmène jusqu’au barrage de Roselend, puis ensuite une piste de quelques kilomètres, jusqu’au parking de Treicol (1710 m), bondé en ce dimanche ensoleillé. Je mange rapidement et entame l’ascension, il est 13h. Plutôt bien en jambes, les presque 800 mètres de dénivelé pour atteindre le Col du Bresson (2469 m) sont avalés en 2 heures. Entre temps, le ciel s’est couvert, il souffle et l’air est bien frais. Ayant eu l’information par d’autres randonneurs croisés en chemin comme quoi le Lac de Presset était encore pris sous la neige, j’exclus d’y aller. Je regarde autour de moi. A droite, en direction de la Pierra Menta, le bivouac risque d’être impossible en raison du caractère minéral et acéré du cheminement. En revanche, à gauche, la crête herbeuse me semble intéressante. Je décide alors de la grimper, il n’y a aucun sentier. Un peu plus haut, quelques bouquetins qui se pensaient tranquilles sont surpris, ils déguerpissent pour me laisser passer. Après une demi-heure d’errance sur cette crête, je ne m’aventure pas plus loin, au risque de faire de l’escalade dangereuse. Je reviens alors sur mes pas pour installer la tente sur un replat qui n’en est pas un. Je privilégie la qualité du spot plutôt que le confort.

Il est environ 17h, un plafond nuageux s’est installé sur le secteur. Il stationne vers 2700 m, le sommet de la Pierra Menta étant pris dans la brume. Je décide alors de faire une petite sieste, le froid ne m’invitant pas à rester dehors. Deux heures plus tard, je mange un bout puis commence à préparer le terrain pour le coucher de soleil, qui présente un certain potentiel : si le mur nuageux est toujours présent au-dessus, à l’ouest il subsiste une petite bande de ciel bleu. Je patiente un moment, puis des rais de lumière commencent à percer. D’abord timides, ils s’intensifient progressivement, mettant en valeur le barrage de Roselend à moitié visible d’ici. Vers 21h, je lâche le drone en même temps que la lumière crépusculaire explose. Les lieux sont envahis de tons dorés incroyables, aussi beau qu’éphémère, en quelques secondes, tout redevient fade. Quelques minutes plus tard, le soleil refait son apparition à l’horizon, complètement estompé par un voile nuageux, formant une boule rouge lumineuse. Le brouillard prend le relais, je me réfugie alors dans la tente pour entamer la plus courte nuit de l’année.

A 2h, le réveil sonne, il est temps d’aller faire quelques photos nocturnes dans la plus totale des obscurités. Un coup d’œil dehors, les étoiles sont visibles, les nuages se sont dissipés ! J’attaque d’abord côté sud pour capter la Pierra Menta sous la Voie Lactée, c’est magnifique. Je remonte la crête pour aller immortaliser la partie nord et tenter un circumpolaire… malheureusement la brume n’avait pas dit son dernier mot et de nouveau la voici qui investit les lieux. J’ai beau patienter un moment, rien n’y fait. Je retourne dormir, mais pas pour longtemps, puisqu’à 5h la sonnerie me rappelle à quel point le jour se lève tôt en cette fin juin. Le brouillard s’est dissipé, même s’il subsiste çà et là quelques bancs inoffensifs. Je m’occupe pendant plus d’une heure à capter les couleurs matinales, puis d’envoyer dans les airs une dernière fois le drone, notamment pour prendre la Pierra Menta sous des angles inédits.

A 8h, je plie la tente détrempée, et rebrousse chemin pour retrouver la voiture 900 m en contrebas. Bilan : une sortie riche en ambiances, avec la petite satisfaction personnelle d’avoir eu l’inspiration et l’audace d’un bivouac sur cette crête, pourtant peu appropriée pour un tel exercice.

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Lac Fourchu (2050 m) – Taillefer
Lac Fourchu (2050 m) – Taillefer
20 mai 2020 In Taillefer No Comment

19-20 mai 2020

Quelques jours seulement après mon éprouvante première sortie au Dôme de Bellefont, une nouvelle rando se profile pour ce milieu de semaine. Aux contraintes réglementaires de département et de distance au domicile, s’ajoute un besoin de ménager ma monture, en préférant un petit dénivelé, sans neige et si possible avec un plan d’eau. Le Lac Fourchu s’est donc imposé comme une évidence, d’autant plus que la route menant au départ, au Lac de Poursollet, a été rouverte à la circulation le 11 mai.
Vers 16 heures, m’y voici. La température dans la vallée a bien grimpé en 24h, mais ici il fait plutôt frisquet en comparaison, à peine 15°C. Il faut dire que le massif du Taillefer s’est paré d’épais nuages, l’ascension va donc d’effectuer à l’ombre. Sans grande difficulté, les 400 m de dénivelé pour atteindre le plateau sont avalés en une heure.

Je n’étais pas venu ici depuis 2012, c’était début juin et le lac avait encore de nombreuses zones de glace. En cette mi-mai, tout a fondu, il ne subsiste que quelques névés sur certaines pentes moins exposées. En revanche, l’accès au Taillefer est plus compliqué, d’en bas le manteau blanc qui le recouvre semble encore bien épais.
Je longe le lac par le sud dans le but d’atteindre son extrémité ouest, qui sera mon pied à terre pour cette nuit. A un moment, le sentier est englouti par le haut niveau des eaux, m’obligeant à rebrousser chemin pour le contourner plus au sud.
Il est 17h30, j’ai choisi mon emplacement : un large replat herbeux, à une dizaine de mètres du plan d’eau. J’ai rarement eu un tel niveau de confort pour un bivouac, je vais pouvoir savourer, sans me soucier du vide trop proche ou de cailloux dans les reins.
Le ciel est assez chargé en cette fin d’après-midi, sans parler du vent plutôt soutenu.
Je patiente jusque vers 20 heures et vais me positionner au bout du lac pour les traditionnelles photos du crépuscule, avec les couleurs qui deviennent de plus en plus chaudes. La nébulosité s’est estompée, le vent aussi, c’est parfait. D’en bas, le Lac Fourchu est assez difficile à immortaliser, chose que j’avais déjà constaté la dernière fois. C’est alors que le drone prend le relais, de là-haut, les possibilités se multiplient, je prends plaisir à capter ces instants sous des angles inédits, notamment le coucher de soleil rouge vif à l’horizon. Magnifique.
Je regagne ensuite ma tente pour aller dormir. Je fais une croix sur les photos nocturnes, le secteur ne m’inspire pas : relief trop fermé côté sud, et partout autour de la pollution lumineuse.

Le réveil sonne vers 5h30. L’humidité du lac a détrempé la tente, mais celle-ci séchera vite dès que le soleil fera son apparition. Je passe la tête dehors : tempête de ciel bleu, pas un brin de nuage à l’horizon. C’est donc sans grande conviction que je retourne au spot de la veille, pour aller immortaliser les premiers rayons sur le Taillefer qui se reflètent dans le lac. Mais le constat est le même : des clichés trop convenus et manquant d’originalité. C’est une nouvelle fois le drone qui vient à la rescousse pour magnifier les paysages avec un peu plus de hauteur.
Ces instants passés, je retourne dans mon abri éphémère pour y finir ma nuit, le soleil réchauffe l’intérieur tandis que des courants d’air frais vont et viennent, et les oiseaux dans les buissons chantent. Le bonheur ultime.
A 11 heures, retour à la voiture, épilogue d’une sortie agréable.

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Dôme de Bellefont (1975 m) – Chartreuse
Dôme de Bellefont (1975 m) – Chartreuse
17 mai 2020 In Chartreuse No Comment

16-17 mai 2020

Le 11 mai a sonné la fin du confinement. Si durant les deux mois précédents la météo a été outrageusement bonne, cette semaine a été calamiteuse, entre froid et pluie. Les anciens diront, à juste titre, que c’était les Saints de glace. Ce premier week-end post-libération est alors synonyme de virée montagnarde, malgré le mauvais temps qui plane. Qu’importe, l’attente a été trop longue.
Dans la mesure où sur les deux Savoie le bivouac y est curieusement interdit jusqu’à nouvel ordre et que la règle des 100 km s’impose, le choix de la sortie est quelque peu restreint, même si les possibilités restent importantes côté Isère.
J’opte alors pour un sommet que je peux apercevoir depuis chez moi : le Dôme de Bellefont. J’y étais déjà monté il y a quelques années à l’automne depuis Perquelin, où les conditions y avait été intéressantes. Cette fois, c’est côté Grésivaudan que l’ascension va s’effectuer. Je pose la voiture vers 1100 m au niveau des anciens sanatoriums de Saint Hilaire du Touvet, récemment détruits. Il est 14h45.

La brume accroche le versant, j’attaque donc la montée dans une certaine humidité, tant dans l’air que sur le sol. Après quelques lacets sur une piste, je récupère le GR du tour des petites roches, qui longe le flanc oriental de la Chartreuse, jusqu’à atteindre la source du sanglier (1290 m).
A partir de là, l’exercice se corse radicalement puisque le sentier s’aventure droit dans la pente pendant 600 m de dénivelé. Mes jambes me rappellent que c’est la première vraie rando de la saison, et les 22 kg sur le dos n’arrangent pas la situation.
Quelques randonneurs croisés plus bas m’avaient garanti d’être au-dessus du brouillard une fois la crête atteinte, mais il semblerait que la brume ait pris de l’altitude entre temps. Non sans difficultés physiques, le Pas de Rocheplane (1860 m) est franchi. La visibilité ne dépasse pas les 50 mètres, ce qui porte un coup à la motivation. Le plus dur étant fait, je prolonge jusqu’au Dôme de Bellefont (1975 m). L’horloge indique 19h, il aura tout de même fallu 4h15 pour grimper ici…
Pour voir quoi ? Rien. A part du brouillard et 3 autres personnes qui eux aussi ont décidé de passer la nuit ici. Les emplacements n’étant pas légion, je trouve un pseudo-plat légèrement en contrebas, contre des petits sapins qui vont se révéler fort bienvenus pour protéger mon installation de fortune du vent.
L’ambiance est assez pesante entre la bise, la brume épaisse et ce froid humide. Comme je le craignais, aucune couleur crépusculaire n’aura daigné percer, s’allonger dans la tente et trouver le sommeil est la seule chose qui reste à faire, en croisant les doigts pour avoir de meilleures conditions le lendemain.

5 heures, le réveil sonne. Verdict en ouvrant la tente : du ciel bleu et des sommets de Belledonne visibles ! De bon augure. En revanche, le vent n’a pas faibli et en me positionnant sur le point de vue, le nord de la Chartreuse apparaît assez tourmenté avec une mer de nuages qui a davantage l’air d’un tsunami que d’une paisible baie. A peine ai-je le temps de faire quelques photos de ce phénomène, avec le Mont Blanc dans le cadrage, que la brume entame un ballet. Animée par un puissant vent de Nord remontant le vallon de Marcieu par effet Venturi, elle vient régulièrement occulter le paysage, jusqu’à le plonger sous les flots. Privé de ce spectacle depuis mon promontoire, je n’abdique pas et vais chercher le drone. C’est très angoissant de lâcher l’engin volant avec cette bise soutenue, mais le jeu en vaut la chandelle, la brume n’est pas épaisse au-dessus de ma tête. A une cinquantaine de mètres, l’appareil émerge des flots. La scène est saisissante : la mer de nuages venue de Savoie a envahi la Chartreuse et vient se déverser dans le Grésivaudan, telle la marée montante. Cerise sur le gâteau, le soleil vient déposer ses premiers rayons sur les nuages. Grandiose.
Je retourne ensuite me calfeutrer dans ma tente pour poursuivre ma nuit. A 10h30, je lève les voiles, direction le chemin du retour, pour retrouver la voiture à 13 heures, les jambes bien lourdes.

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Près du col de la Croix (1600 m) – Dévoluy
Près du col de la Croix (1600 m) – Dévoluy
23 février 2020 In Dévoluy No Comment

22-23 février 2020

Cet hiver 2019/2020 est décidément particulier pour sa douceur, il règne en cette mi-février des températures dignes d’une fin avril. Les paysages reflètent d’ailleurs ce constat : les prairies à mi-versant sont dépouillées de toute neige. Seuls les hauts sommets conservent leur manteau blanc hivernal.
Voilà bien 4 mois que je ne suis pas retourné en montagne, étant dans ma traditionnelle phase de quasi-hibernation. Mais les températures printanières m’ont poussé à sortir de ma tanière.
Pour autant, il va falloir composer avec les grands chassés-croisés sur les routes. Si je ne veux pas être piégé avec le flot de touristes, bon nombre d’axes et de vallées sont à éviter : Maurienne, Tarentaise, Oisans… Ce qui limite considérablement les possibilités. Mon choix s’est donc porté sur le Dévoluy, dans le vallon de la Jarjatte, à Lus la Croix Haute. L’absence de neige m’a permis de me rendre en voiture jusqu’au parking au bout de la vallée. Le soleil inonde les lieux de sa chaleur, c’est donc avec l’improbable combinaison short / t-shirt que j’attaque la balade. Le programme n’est pas ambitieux, pour réhabituer l’organisme à se charrier environ 22 kg sur le dos : un dénivelé d’environ 400 m pour atteindre un petit promontoire sans nom, à proximité du col de la croix, à 1600 m d’altitude tout pile.
Les conditions sont agréables, en 1 heure, l’objectif est atteint. J’installe ma tente sur un replat dominant la haute vallée du Buëch et la petite station de la Jarjatte, bien moribonde dans ce qui devrait être la haute saison pour elle.

En profitant du beau temps, j’observe les alentours et, sous la tête du Lauzon, près du col des Aurias, constate une multitude de points marron dans l’alpage dégarni de neige. Un petit coup de téléobjectif : près de 40 chamois en train de brouter paisiblement ! Impressionnant.
Le soleil commence à décliner vers l’horizon et les couleurs deviennent de plus en plus chaudes. J’en profite alors pour immortaliser les lieux avec le drone.

A la nuit tombée, je me glisse sous la tente pour me restaurer, puis aller dormir. Malheureusement, le vent vient trahir ma quiétude nocturne en secouant régulièrement le voilage de la tente. La nuit fut donc hachée, alors que je n’ai pourtant pas souffert du froid. Quand je pense qu’en 2013 à la même période, je bivouaquais dans des conditions glaciales par -15°C…
Vers 7h30, les lueurs de l’aube me réveillent. Le ciel est clair mais des nuages élevés à l’est retardent le lever de soleil. Celui-ci est assez timide et donc sans intérêt photographique.
Vers 10h, je reprends le sentier pour retourner à la voiture, épilogue d’une sortie sympathique, quoiqu’assez limitée d’un point de vue photo.

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Lac miroir (2215m) – Queyras
Lac miroir (2215m) – Queyras
27 octobre 2019 In Queyras No Comment

26-27 octobre 2019

Je poursuis seul la seconde partie de cette virée, et pour finir, je choisis la facilité en rejoignant le Lac Miroir qui se situe en contrebas. A mi-chemin, au Lac Sainte-Anne, j’opte pour la pause sandwich, puis poursuis ma route. Peu avant 14h, le plan d’eau est atteint. Preuve de la facilité d’accès et de sa popularité, il y a beaucoup de monde à ce lac…je préférais la solitude des cimes.
Je plante ma tente dans le secteur et patiente jusqu’à la fin de la journée. Dès 15h30 le soleil est passé derrière les imposantes montagnes, ce qui fait fuir toute la masse de touristes. Le lieu retrouve alors sa quiétude. Je pensais que ce serait l’invasion de tentes en soirée, de surcroit un samedi de vacances scolaires, mais finalement, seul un coupe et ses deux enfants ont bivouaqué sur le site. Sur la fin de journée, je patiente en effectuant quelques images du lac, puis rejoins mon petit campement pour manger un bout. Une fois la nuit tombée, je sors faire des photos nocturnes, sans grande conviction toutefois. Il est alors temps d’aller dormir. Changement d’heure oblige, je fais attention à programmer le réveil une heure plus tôt, sous peine de passer à côté du spectacle matinal, moment privilégié pour mettre en valeur les lieux.
Un peu après 6h, j’émerge de mon duvet et rejoins les abords du lac. Il n’y a pas un brin de vent, ce qui crée les conditions idéales pour un reflet parfait. Ce lac a bien mérité son nom de « miroir ». Sous un ciel parfaitement bleu, les photos réalisées ont des allures de carte postale. Le lever de soleil est tout bonnement magnifique sur les hauts sommets du Queyras, j’en profite sans retenue. Aux alentours de 9h, je quitte cet endroit mémorable pour retourner à la voiture, en empruntant les peu esthétiques pistes de la station de Ceillac, puis en sillonnant un agréable sentier à flanc de montagne sur quelques kilomètres en fond de vallée.
Voilà qui conclut une exceptionnelle moisson automnale…pour moi une période essentielle dans le cycle annuel, que je tiens absolument à vivre au plus près de cette puissance paisible qu’est la montagne…

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Crête du Tronchet (2592 m) – Queyras
Crête du Tronchet (2592 m) – Queyras
25 octobre 2019 In Queyras No Comment

24-25 octobre 2019

Une série de plusieurs jours consécutifs de beau temps est annoncée. Je décide alors d’effectuer un petit séjour dans le Queyras. Je reste une nouvelle fois indécis ce jeudi matin…la perturbation est encore présente dans les Hautes-Alpes mais il est prévu la fin du mauvais temps en début de soirée. C’est sans doute là l’occasion d’y trouver de belles ambiances. Je pars donc de chez moi vers 13h, trois heures de route m’attendent. Sur le trajet, je suis assez émerveillé par la beauté des paysages, notamment vers le col du Lautaret, pris dans la brume.

Vers 16h me voilà au départ de la petite balade que j’avais effectuée au solstice d’été 2018 : la crête du Tronchet (2592 m). Le temps est très couvert, le brouillard accroche les sommets et il fait relativement frais : 4°C. Après une vingtaine de minutes, je trouve la neige sur les sols, sous le lac de Souliers. Un fin manteau blanc recouvre le secteur, sur une épaisseur de 5-10 cm. Je poursuis jusqu’à la crête pour installer la tente sur un replat. Alors que je pensais que c’était peine perdue pour le coucher de soleil, la brume s’est temporairement écartée pour me laisser profiter du brasier à l’ouest. Inespéré.
Je retourne ensuite sous la tente pour manger puis aller dormir, tandis que j’entends le grésil tomber. Je passe la tête dehors : je suis dans un brouillard dense et bien givrant. La nuit, réveillé par le froid, je regarde de nouveau à l’extérieur : un ciel étoilé ! Mais par -5°C, je préfère rester calfeutré dans mon duvet !

Par contre, au petit matin, lorsque le réveil sonne à 7h, je me dépêche de sortir : les nuages d’altitude commencent à rougir. Je me rends au bout de la crête pour immortaliser les couleurs exceptionnelles dans le ciel, qui brossent toutes les couleurs chaudes, du jaune au rouge. Spectacle assez éphémère car qui dit voiles d’altitude, dit absence de lever de soleil. Les paysages retrouvent de faibles contrastes, jusque vers 10h quand le soleil atteint le ciel bleu.
De très belles conditions pour cette première sortie dans le Queyras, qui récompensent le fait d’avoir bravé le froid et l’humidité…

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Le Monal (1900 m) – Alpes Grées
Le Monal (1900 m) – Alpes Grées
23 octobre 2019 In Alpes Grées No Comment

22-23 octobre 2019

Enfin les vacances d’automne, période que j’attends le plus dans l’année, afin de m’enivrer de ce parfum particulier en altitude. Pourtant, la première sortie d’octobre a eu du mal à se dessiner, la faute à une météo chahutée, avec un important vent du sud qui est venu accélérer la chute des feuilles. Une fenêtre de beau temps est annoncée ce début de semaine. Toute la matinée de mardi, je tergiverse, vais d’indécision en indécision, à scruter les bulletins météo, les images satellite…un flux de sud envahit une partie de la France, impactant Rhône-Alpes, avec son lot de vent et de voiles élevés. La frange orientale de la Savoie semble bénéficier d’éclaircies plus généreuses, en contrepartie d’un vent soutenu. Pas question d’aller fréquenter les crêtes et autres secteurs exposés. Je jette alors mon dévolu du côté de la Haute Tarentaise, pour retrouver mes chers mélèzes près du site classé du Monal. J’opte alors pour une courte balade d’à peine une heure, pour me poster sur un éperon dominant le célèbre hameau. Pour me protéger des rafales de vent, je plante la tente dans un sous-bois de mélézins. Le ciel est assez couvert, je fais voler mon drone une dizaine de minutes mais les conditions ne sont pas idéales pour la photo. Je vais me coucher assez tôt. La nuit, je jette un œil dehors : j’y vois un ciel étoilé. Je sors alors faire quelques clichés mais le rendu ne me satisfait guère. Je retourne dormir.

Au petit matin, vers 7h30, me voici de nouveau aux avant-postes, le Mont Pourri se dresse majestueusement devant moi. La grande montagne silencieuse, coiffée de son glacier, attend tout comme moi les premiers rayons du Soleil. Timidement ils arrivent, au gré des éclaircies. Des nuages en provenance d’Italie défilent à vive allure dans le ciel. Le vent est encore soutenu, à chaque bourrasque, les cimes des mélèzes gémissent sur le versant derrière moi.
La lumière d’automne est assez belle, elle accentue les tons ocres et dorés des lieux, avant que ceux-ci laissent leur place à la monochromie hivernale… Cela dit, cette lumière ne dura point, les nuages élevés annoncés gagnent peu à peu du terrain, ne laissant dans ces lieux qu’une pâle lueur blanchâtre…

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